Le ministre des Finances, Bill Morneau, doit présenter une première estimation de la situation économique et des finances publiques du pays depuis que la pandémie a commencé en mars et que des milliards ont été distribués en aide d’urgence par le gouvernement fédéral.
Ce « portrait » devrait donner une idée des prévisions pour le reste de l’année financière et du déficit à venir.
Mais les conservateurs, bloquistes et néo-démocrates ont indiqué cette semaine qu’ils ne se contenteront pas de belles paroles. Ils souhaitent de l’action, incluant des changements dans les programmes de soutien en temps de la COVID-19 et plus de transparence et de reddition de comptes.
S’exprimant mardi, le porte-parole du NPD en matière de finances, Peter Julian, a dit qu’il souhaite avoir une idée de la « carte routière » du gouvernement Trudeau alors que le Canada anticipe une deuxième, voire une troisième ou une quatrième vague de cas de la COVID-19.
À son avis, le gouvernement fédéral doit continuer d’offrir des bénéfices pour s’assurer que personne ne soit laissé de côté. En même temps, il doit regarder à long terme comment octroyer les ressources de l’État, a précisé M. Julian.
Gabriel Ste-Marie, porte-parole du Bloc québécois en matière de finances, dit que le gouvernement fédéral doit prendre tous les moyens pour préserver la vitalité des régions du Québec, déjà durement touchées par les conséquences économiques de la pandémie.
Dans une déclaration écrite, il a pointé du doigt le transport aérien régional qui est victime de compressions d’Air Canada.
Dimanche, Pierre Poilievre et James Cumming, du Parti conservateur, avaient réclamé que le gouvernement fédéral soit transparent quant aux montants du déficit et de la dette du Canada pour l’année financière en cours afin d’aider les entreprises canadiennes à faire leurs prévisions.