Les banques centrales devraient en finir avec leurs politiques de bas taux d’intérêt, car elles plombent l’économie exposent Matthew Lombardi, membre du Canadian Global Affairs Institute, et Max Seltzer, consultant en stratégie, dans un article du Financial Post.

Il est maintenant admis que le ralentissement de la croissance du PIB, des salaires réels et de la productivité globale qui a caractérisé les années 2010 est l’effet secondaire non intentionnel des plans de sauvetage de 2008 mené par les États-Unis. Ces plans de sauvetage ont certainement évité une deuxième Grande Dépression, mais ont eu des effets secondaires malsains, soulignent les deux experts.

Aujourd’hui l’économie mondiale est à nouveau confrontée à la perspective que le sauvetage d’un choc économique immédiat conduira à une autre décennie perdue.

Les effets de la pandémie de la COVID-19 sont loin d’être derrière nous. En mai 2020, le nombre de défaillances d’entreprise au Canada a augmenté de 36 %, et cette hausse devrait se poursuivre dans les prochains mois, selon Les Affaires.

Pour éviter la faillite a bien des entreprises, les états du monde entier ont mis en place des mesures de soutien budgétaires et les banques centrales ont baissé leurs taux d’intérêt. Toutefois, il semble évident que ces mesures ne seront pas permanentes vu leur coût.

Laisser le marché gérer

Les politiques monétaires des banques centrales qui soutiennent les économies de façon quasi permanente depuis 2008 devraient être abandonnées, selon Matthew Lombardi et Max Sheltzer.

« La mission de la macroéconomie n’est plus d’aplanir les crises et les booms, mais de les éliminer complètement », affirment-ils.

Les banques centrales ne devraient pas commettre l’erreur de la dernière crise économique. Selon eux, elles devraient laisser agir le marché plutôt que de garder artificiellement en vie des entreprises improductives.

Pour eux, prévenir des faillites douloureuses est signe d’une mauvaise allocation des ressources. Ils estiment bons que les entreprises qui échouent fassent faillite. Car cela va de pair avec des actifs vendus au rabais, ainsi que des personnes ingénieuses et entreprenantes à la recherche de nouvelles opportunités et des investisseurs qui ont déjà connu le succès et qui sont maintenant à la recherche de leur prochain projet.

Les faillites créent ainsi de l’espace pour que de nouvelles idées et entreprises puissent prospérer, ce qui est, selon eux, le seul moyen d’alimenter une véritable expansion économique.

« Si les entreprises ne peuvent ou ne veulent pas s’adapter, le marché devrait pouvoir les y obliger. La seule alternative est une nouvelle décennie de paralysie économique », concluent-ils.