Avec le retour en force des marchés boursiers après le krach du début de l’année, les actions de croissance sont une fois de plus en tête.
« La croissance est clairement gagnante » depuis plusieurs années, et ce pour plusieurs raisons, explique Amber Sinha, gestionnaire de portefeuille senior pour les actions mondiales chez CIBC Asset Management.
Ces dernières années, on a pu constater une croissance lente du PIB dans diverses régions, et un climat plutôt favorable pour les actions de croissance. À l’inverse, pour soutenir davantage les actions de valeur et les perspectives de bénéfices à long terme des entreprises, il aurait fallu avoir plutôt une « économie forte et en plein essor », précise-t-il.
Les faibles taux d’intérêt depuis la crise financière de 2008-2009 ont tendance à « surcharger les actions de croissance, car nous finissons par actualiser leurs flux de trésorerie futurs à des taux d’intérêt de plus en plus bas », déclarait Amber Sinha lors d’un entretien fin août.
Un troisième catalyseur est la prédominance des valeurs technologiques, qui ont prospéré pendant la pandémie et ont fait grimper les marchés au cours de l’année.
« La croissance a constamment surpassé la valeur pendant de nombreuses années », constate Amber Sinha, qui gère le Fonds d’actions européennes de la CIBC et le Fonds Asie-Pacifique de la CIBC.
« La valeur fonctionnerait si nous avions une croissance économique plus forte en soi, par opposition à une croissance tirée par la relance. Quand ce moment viendra, ces tendances pourraient changer un peu. »
Jouer sur les deux tableaux
Plutôt que de se concentrer sur un style d’investissement particulier, Amber Sinha préfère mettre l’accent sur la qualité.
« Un gestionnaire de valeur n’achète pas forcément des actions technologiques, mais nous voulons en acheter. Alors qu’un gestionnaire de croissance ne voudrait pas acheter des actions énergétiques ou financières, nous, nous pourrions en acheter », dit-il.
Tout comme les actions de croissance, les titres de qualité ont tendance à bénéficier de faibles taux d’intérêt, explique Amber Sinha.
Ces derniers mois, il cherchait des opportunités en dehors des États-Unis, où les marchés boursiers ont récupéré les pertes du début de l’année malgré la récession mondiale et la pandémie en cours.
« La reprise du marché boursier américain a probablement été un peu plus rapide que prévu », commente Amber Sinha.
Les élections américaines de novembre présentent également des risques.
« Nous essayons d’éviter les noms qui pourraient être controversés lors d’une élection ou les actions dont la valeur pourrait varier selon le cas où la victoire revient à Trump ou aux démocrates », dit-il.
L’un des gagnants du portefeuille est l’agence de crédit à la consommation TransUnion, basée à Chicago. Selon Amber Sinha, elle « répond à beaucoup des critères que nous recherchons dans les actions » en termes de « qualité supérieure, de gestion solide, d’avantages concurrentiels durables, de bilan sain et de rendements plus élevés ».
Certains risques à surveiller pour cet investissement, prévient-il, sont l’évolution du marché du logement et l’impact de la récession liée à la pandémie sur les prêts.
TransUnion n’est ni une action de croissance ni une action de valeur, souligne-t-il. « C’est juste une bonne entreprise […] où nous voyons l’opportunité à long terme comme valant la peine de prendre le risque à ce stade ».
Cet article fait partie du programme AdvisorToGo, mis en place par la CIBC. Il a été écrit sans la participation d’un commanditaire.