De nouvelles recherches suggèrent que le niveau de confiance dans les connaissances financières des personnes âgées est associé au risque de déclin cognitif et à l’apparition de la démence.
Le service d’éducation des investisseurs de l’autorité américaine de réglementation du secteur financier (U.S. Financial Industry Regulatory Authority Inc. (FINRA)) a publié plusieurs études examinant les liens qui pourraient exister entre les connaissances financières, la confiance, la santé cognitive et la prise de décision.
Les résultats de ces études démontrent « l’importance de maintenir les connaissances financières et sanitaires à mesure que les gens vieillissent », selon la Fondation pour l’éducation des investisseurs de FINRA.
Une étude réalisée en collaboration avec des chercheurs du centre médical de la Rush University, à Chicago, en Illinois, montre que la confiance dans les connaissances financières est associée à une diminution du risque de démence d’Alzheimer. Les conclusions de cette étude sont à l’effet que les personnes âgées qui n’ont pas suffisamment confiance en elles courent un risque plus élevé de développer la maladie d’Alzheimer et connaissent un déclin cognitif plus rapide.
L’étude n’a pas trouvé d’association similaire entre le déclin cognitif et la confiance en général.
« Bien que la raison de cette relation ne soit pas tout à fait claire, il se pourrait que les personnes confiantes soient plus motivées à s’engager dans le monde et cherchent activement à acquérir de nouvelles informations », avance Gerri Walsh, présidente de la Fondation FINRA.
« Cette recherche suggère que les programmes d’éducation et de sensibilisation visant à accroître les connaissances financières et sanitaires sont importants pour préserver la santé cognitive des personnes âgées. Et le fait de cibler des facteurs psychologiques spécifiques telle que la confiance, pourrait être bénéfique pour la santé cognitive et le bien-être », ajoute-t-elle.
Une deuxième étude a révélé qu’au fil du temps, une majorité des sujets étudiés « ont montré un déclin général de la culture financière et sanitaire ». Cette étude, à laquelle ont également participé des chercheurs de la Rush University, a pris en considération les réponses découlant d’évaluations annuelles du niveau d’alphabétisation effectuées sur une période de dix ans.
Cette étude a également révélé que la dégradation du niveau d’alphabétisation pouvait être associée à une moins bonne prise de décision, à une plus grande vulnérabilité aux escroqueries et à un bien-être psychologique moindre.
« Le déclin de la littératie financière et sanitaire peut représenter un nouveau signe avant-coureur de déclin cognitif, et une évaluation régulière de l’intérêt pour la littératie financière pourrait être une forme de mesure permettant d’identifier les personnes qui risquent de voir leur capacité décisionnelle se dégrader de façon imminente », souligne Gerri Walsh.
« Ces résultats suggèrent que les efforts visant à atténuer le déclin de la culture financière peuvent promouvoir l’indépendance et le bien-être des personnes âgées », conclut-elle.