La Réserve Fédérale américaine (Fed) a décidé de maintenir ses taux dans une fourchette comprise entre 0 et 0,25 % à l’issue de la réunion de deux jours qui a suivi la soirée électorale.
L’institution assure qu’elle maintiendra ses taux bas tant que le marché du travail ne s’est pas redressé.
Rappelons que les taux ont été baissés en mars après le shut down causé par la COVID-19 afin de soutenir la consommation.
« La voie (de rétablissement) de l’économie va dépendre de façon importante de l’évolution du virus. La crise sanitaire en cours va continuer de peser sur l’activité économique, l’emploi et l’inflation à court terme et va poser des risques considérables aux perspectives de croissance sur le moyen terme », selon les dires de la banque fédérale américaine, repris par l’AFP.
Cette dernière a promis de faire tout son possible pour soutenir l’économique, mais n’a annoncé aucune nouvelle mesure. D’ailleurs ses propos étaient quasi identiques à ceux prononcés après la dernière réunion monétaire.
La Fed compte toutefois accroître ses achats de bons du Trésor et de produits financiers adossés à des prêts immobiliers (MBS) « au moins au rythme actuel pour maintenir le bon fonctionnement du marché et aider à favoriser des conditions financières accommodantes, soutenant ainsi le flux de crédit aux ménages et aux entreprises ».
Une économie morose
L’économie américaine subit le contrecoup de la COVID-19. Après un rebond à la fin du printemps et au début de l’été avec la réouverture de certains États, l’activité économique ralentit à nouveau et reste bien en dessous des niveaux pré-pandémique.
Du côté de l’emploi, la situation n’est pas plus brillante. En tout, 21,5 millions d’Américains touchaient une aide pour faire face au chômage ou à la perte de revenus à la mi-octobre, soit 15 fois plus qu’à la même période en 2019. Le taux de chômage était à 7,9 % en septembre, et ne devrait que peu baisser.
Les aides gouvernementales ont permis à nombre de familles de ne pas tomber dans la pauvreté et à des entreprises de faire faillite, mais des milliers de PME doivent faire face à des problèmes de trésorerie notamment dans les secteurs de la restauration et du tourisme.
Le tableau pourrait donc encore se noircir dans les prochains mois, surtout si ces entreprises font faillite, ce qui augmenterait le taux de chômage.