C’est un euphémisme de dire que 2020 a été une année particulière. Pour les investisseurs, il y a toutefois des éléments à retenir des neuf premiers mois de la pandémie qui devraient guider leurs prochaines décisions de placement, estime Patrimoine Richardson dans son récent bulletin L’état du marché.
En plus des menaces sur la santé pour la population et près de deux millions de morts à l’échelle de la planète, la crise sanitaire a eu de graves conséquences sur de nombreux secteurs de l’économie mondiale.
Même si « l’économie s’est rétablie et s’est adaptée grâce aux nombreuses mesures de relance monétaires et budgétaires », les chômeurs se comptent encore par millions alors que plusieurs industries peinent à remonter la peine.
Des surprises
Il y a toutefois eu des surprises du côté des marchés financiers qui « ont profité de rendements exceptionnels après le marché baissier le plus rapide de l’histoire », relatent les experts de Patrimoine Richardson, connu jusqu’à récemment sous le nom de Richardson GMP.
Le S&P 500 a terminé l’année en hausse de18,4 %. Quant aux premiers appels publics à l’épargne, ils « ont connu l’une de leurs meilleures années ». Les obligations ont également fait « très bonne figure ». Si les marchés internationaux ont été moins solides, ils ont néanmoins enregistré une performance impressionnante compte tenu de la situation.
Que retenir de 2020 ?
Il serait « imprudent » d’adopter de nouvelles stratégies de placement inspirées par les événements exceptionnels de 2020, il y a toutefois des considérations importantes à retenir, selon Patrimoine Richardson.
1) Les divergences entre le marché et l’économie
Au cours de l’année, les marchés financiers et l’économie ont souvent emprunté des trajectoires opposées. Ce clivage s’explique par le fait que les premiers sont prospectifs alors que les données économiques sont une représentation du présent. En se projetant au-delà de la pandémie et de la récession qui s’en est suivie, il se pourrait que les marches affichent un optimisme trop grand. Seul le temps le dira, la prudence est donc de mise.
2) La dépendance aux liquidités
Les mesures monétaires adoptées par les banques centrales, si elles ont l’effet escompté sur l’économie, ont aussi « probablement accru » la déjà forte dépendance aux liquidités des marchés, de l’immobilier et d’autres actifs. « Si des doutes subsistaient encore, ils sont maintenant dissipés – ne défiez pas la Fed (la Réserve fédérale des États-Unis) », conseille Patrimoine Richardson.
3) Les émotions, le pire ennemi de l’investisseur
La plupart des marchés et des catégories d’actifs ont relativement bien fait en 2020. Ceux qui ont réagi avec précipitation lors du délestage des mois de février et mars s’en mordent aujourd’hui les doigts. « La leçon à tirer : ne pas laisser ses émotions dicter ses décisions en matière de répartition de l’actif. »