Un gel salarial en 2021 est encore d’actualité pour nombre d’entreprises, mais dans une moindre mesure que cet été, révèle une analyse de Normandin Beaudry réalisée en novembre dernier et reprise par Avantages.
Selon le sondage, 7 % des 300 organisations canadiennes interrogées prévoient de geler les salaires en 2021, ce qui reste près du double de la proportion prépandémique, qui était à 3 %, mais bien moins que les 20 % de cet été.
Ces chiffres pour le moins encourageants peuvent s’expliquer par une reprise de l’activité économique. Sans compter que dans nombre de domaines, les entreprises haussent leurs salaires pour s’assurer de ne pas se faire voler leurs talents par d’autres sociétés proposant de meilleures conditions.
Cet optimisme est d’autant plus visible dans le secteur manufacturier. Toutes les entreprises qui affirmaient vouloir geler leurs salaires en 2021, soit un peu plus de 10 %, ont finalement changé d’avis.
Dans les secteurs les plus touchés par la COVID-19, cette mesure est toutefois encore de mise. Ainsi 12 % des sociétés de ces secteurs ne comptent pas aborder le sujet des augmentations salariales en 2021.
Une autre réalité pour les petites entreprises
Parmi les entreprises comptant entre 50 et 100 employés, la réalité est toute autre. Alors qu’en juillet dernier seuls 4 % affirmaient envisager une telle mesure, elles sont maintenant 16 % à en parler. Cette proportion grimpe à 30 % pour les organisations comptant moins de 50 employés, contre 12 % à l’été.
Toutefois, il est intéressant de noter que parmi les petites organisations envisageant des hausses de salaire, les budgets prévus pour lesdites augmentations sont légèrement plus hauts que la moyenne. Pour les organisations de moins de 50 employés, ils sont ainsi à 2,8 %, contre 2,6 % pour les prévisions d’augmentations salariales pour le Canada (excluant les gels).
Le sujet des bonis est encore plus critique que celui des augmentations. Ainsi le quart des organisations sondées prévoient ne verser aucun boni en 2021. Et parmi celles qui prévoient en verser, environ la moitié prévoient d’effectuer des paiements qui seront de moins de 20 % de la cible.