Pas besoin d’être un expert en immobilier pour constater la croissance effrénée qui marque le marché de l’immobilier. Le contexte actuel peut d’ailleurs avantageusement servir à illustrer la loi de l’offre et de la demande aux étudiants en économie.
Selon l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) le nombre des transactions immobilières a atteint un niveau historique en 2020. Selon l’ACI, cette augmentation a été de 12,6% par rapport 2019 et de 2,3% par rapport au record précédent de 2016 et tout cela, alors que nous sommes en pleine pandémie.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a pour sa part augmenté de 17,1% en 2020. Plus précisément au Québec la médiane du prix des maisons vendues en 2020 a été de à 401 010$, soit une augmentation de 18,8% pour l’année.
À l’échelle nationale, le prix de vente moyen au mois de décembre était de 607 280$. À titre de comparaison, le prix moyen aux États-Unis était de 343 000$ américains, ou si l’on converti en devise canadienne à la fin novembre, environ 445 000$ canadiens. On constate ainsi que le prix de vente moyen est de 36% plus élevée au Canada qu’aux Etats-Unis.
L’ACI a également signalé que l’inventaire à l’échelle nationale est seulement de 2,1 mois à la fin de décembre 2020. Il s’agit du niveau d’inventaire le plus bas jamais enregistré.
Certes, si l’on se reporte en début d’année dernière, bien malin qui aurait pu prédire une telle situation? Mais pourquoi les prix ont-ils augmenté autant d’un océan à l’autre?
La réponse se divise en deux parties :
- Les taux hypothécaires fixes 5 ans ont baissé d’environ 1,4%. Ainsi, pour le même paiement hypothécaire, les gens peuvent avoir une hypothèque 20% plus élevée;
- La plupart des gens hésitent à déménager alors que la pandémie se poursuit. Par contre, le travail à distance oblige plusieurs familles à déménager, puisque leur demeure n’est tout simplement pas adapté à une telle activité et ne permet pas convenablement à 2 personnes de travailler à la maison, en plus de la présence des enfants. Ainsi, plusieurs familles se sentent pressées à déménager, à l’inverse des vendeurs des maisons qui ne sentent pas l’urgence de vendre. La fameuse loi de l’offre et de la demande fait donc augmenter les prix.
Qu’est-ce qui ramènera l’équilibre entre l’offre et la demande?
C’est presque une certitude : les taux d’intérêt n’augmenteront pas d’ici 2023 et selon nous, cela pourrait même perdurer jusqu’en 2025. Comme nous l’avons toujours mentionné, une baisse des prix du marché immobilier découlerait d’une augmentation des taux hypothécaires et nous ne voyons aucun mouvement en ce sens.
Par contre, nous croyons que, dès qu’un le niveau requis d’immunisation de la population sera atteinte, un nombre croissant de personnes voudront « profiter » des prix élevés dans le secteur de l’immobilier pour vendre leur maison et déménager. À cet égard, pensons aux baby-boomers qui pourraient apprécier de vendre leur grande maison en banlieue à prix fort afin d’augmenter leur patrimoine en vue de la retraite et en profiter par exemple pour voyager.
Un autre élément qui contribuera à rééquilibrer le niveau de l’offre et de la demande et apportera une stabilité dans les prix, est le développement de nouveaux quartiers en banlieue qui augmentera davantage l’inventaire immobilier.
En conclusion, nous croyons que cette situation continuera jusqu’à l’été prochain, mais une fois que s’engagera la réouverture de l’économie, le marché immobilier sera en phase de trouver un équilibre et les prix se stabiliseront et baisseront même à mesure d’une augmentation de l’offre.
La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soit n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs.
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