Pour la première fois de son histoire, le Fonds de solidarité FTQ, créé en 1983, sera dirigé par une femme.
Janie C. Béïque, première vice-présidente aux investissements du Fonds, remplacera en avril l’actuel président et chef de la direction, pour un mandat initial de cinq ans. Gaétan Morin, qui occupe ce poste depuis près de sept ans, a annoncé jeudi qu’il prendrait sa retraite le 31 mars.
Dans un communiqué, le président du conseil d’administration du fonds de travailleurs, Claude Séguin, a parlé de Janie C. Béïque comme d’un choix « naturel et stratégique ». Il a vanté les mérites de cette « gestionnaire accomplie, qui a occupé des postes importants au fil de sa carrière de plus de 20 ans au Fonds ». Claude Séguin a indiqué que le conseil, à l’issue d’une réunion jeudi, avait « unanimement entériné » la recommandation du comité de ressources humaines.
Janie C. Béïque a estimé de son côté que « les enjeux auxquels nos sociétés font face sont importants et ont été accentués par la pandémie » de COVID-19. « Les impacts sur les humains et sur les entreprises de l’arrivée constante de nouvelles technologies, de la concurrence mondiale et des enjeux environnementaux nécessitent que nous fassions une transition technologique et environnementale, de façon juste – en plaçant l’être humain au cœur de nos décisions. »
Quant à Gaétan Morin, le président du conseil a salué ses contributions « qui ont permis au Fonds de moderniser ses stratégies d’investissement et de mettre en place une approche renouvelée d’accompagnement de ses actionnaires-épargnants avec, notamment, la création de FlexiFonds qui offre des produits financiers complétant le produit plus traditionnel d’épargne-retraite ».
« Ainsi, au cours de son mandat, l’actif net du Fonds est passé de 10 milliards de dollars (G$) à près de 16 G$, le nombre d’actionnaires de près de 615 000 à plus de 700 000, et la cadence annuelle d’investissement à impacts québécois a doublé pour atteindre 1,2 G$ », conclut Claude Séguin.