Au travail, certaines situations sont plus complexes que d’autres. Il vous est sans aucun doute déjà arrivé d’avoir une conversation tendue avec un collègue, un client ou même un supérieur hiérarchique et de ne plus savoir quoi répondre. Pourtant, il est essentiel de réagir dans ces moments décisifs, surtout que ces situations ne sont pas rares.
Pour vous aider, le Harvard Business Review France donne l’exemple de sept situations qui pourraient vous arriver et la façon de les résoudre en finesse et rapidement.
1) C’est mon idée!
Imaginez la situation, vous présentez une idée, mais celle-ci est rejetée. Puis quelques minutes ou jours plus tard un collègue arrive avec la même idée comme si c’était la sienne et on le félicite pour cela.
Au lieu de vous énerver, dites simplement « Merci de revenir sur mon approche ». Ainsi vous ne vous abaissez pas à signaler que l’on vous a volé votre idée et vous vous la réappropriez calmement.
Cela vous donne également l’occasion de confirmer qu’il s’agit bien de votre idée en ajoutant des détails ou des précisions convaincantes.
2) Mais je devais partir…
Alors que vous deviez partir, un de vos collègues vous demande de rester quelques minutes de plus pour terminer une réunion ou que vous lui rendiez service. Et là, vous vous sentez bloqué de peur que l’on doute de votre dévouement personnel, surtout si cela est lié à une obligation familiale, comme aller chercher vos enfants à l’école.
Vos obligations familiales sont toutes aussi importantes que votre travail, elles ne devraient donc pas passer au second plan surtout si un être cher dépend de vous. Toutefois, même dans les entreprises soucieuses de l’équilibre travail-famille, dire que l’on doit aller chercher ses enfants peut être mal vu.
Donc dites simplement : « Excusez-moi, j’ai une autre obligation. » En offrant une phrase aussi vague, vous réduisez le risque de réaction négative et cela évite que vous donniez trop de détails sur la raison de votre départ.
3) Mais comment tu me parles ?!
Les relations sociales ne sont pas évidentes. Elles dépendent de beaucoup de facteurs externes, comme le stress, le manque de sommeil, etc. Ainsi, il est possible qu’un jour un de vos collègues/amis vous réponde sèchement.
Et après avoir essayé d’en parler, vous pourriez vous heurter à une brève réplique ou une tentative de culpabilisation, comme un : « mais regarde tout ce que je fais pour toi! » qui pourrait faire mal à votre relation à long terme. Si votre collègue a des raisons d’être de mauvaise humeur, cela ne justifie pas sa brusquerie.
Répondez calmement : « il ne s’agit pas de ce que tu fais pour moi, mais de la façon dont tu t’es comporté avec moi. » Cela limite la conversation à un écart de conduite précis et ne ramène pas loin dans le passé.
Ensuite, expliquez pourquoi il vous a blessé et effacez cette tache sur votre relation.
4) « Non » est aussi une bonne réponse
Il n’est pas évident de dire non, encore moins lorsque vous avez l’esprit d’équipe et que vous savez que tout le monde travaille dur. Le « oui » permet de vous montrer sous un jour favorable et de pouvoir passer à autre chose, mais il ne règle pas tous les problèmes.
Optez donc pour une réponse plus neutre comme : « c’est un bon point de départ ». Ainsi, vous montrez que vous n’acceptez pas l’idée comme proposition finale, mais sans la rejeter tout à fait.
Un bon moyen finalement pour que votre équipe ne se démoralise pas et ne se désolidarise pas.
5) Donner un feedback négatif
Si donner un feedback négatif n’est déjà pas évident en soi, ça l’est encore moins lorsque vous êtes proche d’une personne. Imaginez une situation simple, mais en même temps difficilement tolérable. Un de vos employés à mauvaise haleine et tout le monde s’en plaint.
Passer un tel message est difficile, car les interlocuteurs ont tendance à se mettre sur la défensive rendant ainsi le sujet plus que délicat. Mais si vous commencez par une phrase telle que : « Je suis là pour vous apporter l’aide que quelqu’un m’a autrefois apportée », vous montrez que vous voulez aider la personne et en même temps qu’elle n’est pas la seule à avoir été confrontée à une telle situation.
En fait, vous vous placez vous aussi dans une situation de vulnérabilité, ce qui évite à votre interlocuteur de se sentir rabaissé.
6) Mais c’est injuste ?!
Parfois s’attaquer à quelque chose qui nous gêne peut devenir une source d’appréhension et de confusion. Vous passerez un temps fou à trouver une façon de défendre votre point de vue, mais cela ne pourrait que compliquer les choses.
La meilleure façon de faire est plutôt d’orienter la conversation vers le changement souhaité, en parlant davantage de ce que vous préféreriez qu’il se passe. Cela permet de vous montrer également ouvert à d’autres solutions alternatives tout en montrant que la question est importante à vos yeux et que vous êtes prêt à traiter de ce sujet potentiellement délicat.
7) Signaler un problème à un niveau hiérarchique supérieur
Il est encore très complexe de réagir à des problèmes aussi graves que le harcèlement sexuel ou psychologique. Il arrive que vos supérieurs directs ou les services des ressources humaines ne donnent pas aux plaintes l’attention qu’elles méritent. Vous risquez alors de continuer à être maltraitée, ou de ne pas être promue, voire même de perdre votre emploi.
Le problème ne va pas se régler de lui-même, il est donc important de dire à votre supérieur ou aux ressources humaines « votre réponse m’oblige à signaler la situation à qui de droit ».
Vous montrez ainsi que vous ne tolérez pas les comportements répréhensibles et que vous trouverez un moyen d’obtenir gain de cause. Cela montre que vous vous attendez à ce que l’auteur des faits ait à répondre de sa conduite.