La bas taux d’intérêt et l’incertitude liée à la pandémie ont détérioré la santé financière et le niveau de confiance des régimes de retraite à prestations déterminées (PD) en 2020, souligne un article récent publié sur Avantages.

La moitié des promoteurs affirment que leurs régimes étaient entièrement sur base de capitalisation, une baisse de 16 points de pourcentage par rapport à 2019, rapporte une enquête de RBC Services aux investisseurs et de trésorerie. La proportion varie selon la taille des régimes, ainsi 62 % des grands régimes, soit ceux de plus de 5 milliards de dollars G$) étaient entièrement financés contre 31 % des régimes de taille moyenne et 55 % des petits régimes.

En plus de cela, la confiance des régimes quant à leur capacité à respecter leurs obligations envers les participants a diminué passant de 4,4 à 4. Cette note est toutefois encore supérieure à celle de 2017 (3,7) et de 2018 (3,8).

Les promoteurs estiment que le plus grand défi reste les taux bas, suivis par l’incertitude économique et géopolitique et la volatilité des marchés.

Même si le taux d’optimisme est mitigé, l’enquête de RBC montre que les rendements des régimes de retraite ont rebondi après mars 2020. Ces derniers ont enregistré des rendements trimestriels positifs d’environ 10 %, 3 % et 5 % respectivement. Le taux de rendement annuel était au-dessus de 9 %.

Pour faire face à la pandémie, la plupart des régimes ont revu leur stratégie de gestion des actifs (29 %) et l’augmentation des cotisations des membres et/ou des employeurs (26 %). Les grands régimes ont quant à eux misé sur l’investissement responsable (19 %).

Une place pour les placements non traditionnels

L’enquête de RBC montre également que la grande majorité des régimes – 96 % des grands régimes, et 73 % des régimes dans leur ensemble – détiennent des placements non traditionnels ou comptent bien en ajouter d’ici les 12 prochains mois.

Cette stratégie est la deuxième stratégie de réduction des risques la plus prisée par les caisses de retraite juste derrière l’investissement guidé par le passif.

Parmi ces placements, nombre d’entre eux (96 % et 85 % respectivement) ont inclus l’immobilier et les infrastructures dans leurs portefeuilles en 2020. Toutefois, selon le sondage, la tendance devrait quelque peu se calmer. En effet, désormais seuls 45 % et 53 % respectivement des régimes comptent augmenter leurs avoirs dans ces secteurs. D’autres à l’inverse cherchent même à diminuer leur exposition à cette catégorie d’actif.

Nombre de promoteurs pensent à augmenter leur répartition en capital-investissement et à la dette privée.