Le succès en placements dépend notamment de la capacité à éviter les erreurs basiques. Si vous-mêmes êtes à l’abri de ces dernières, vos clients ne le sont pas. Il serait temps de leur rappeler les bases, surtout que de plus en plus de consommateurs désirent, au moins pour une partie de leur actif, « s’essayer » à la Bourse.
James Parkyn a récemment publié un livre électronique intitulé Les sept péchés capitaux du placement qui retrace certaines de ces erreurs courantes qui sont susceptibles de coûter très cher aux investisseurs.
1) Essayer de battre le marché
Il est difficile de battre les grands indices. En 1968, Michael Jensen s’était d’ailleurs rendu compte que les fonds communs de placement (FCP) enregistraient des rendements analogues aux grands indices, ce qui a mené quelques années plus tard à la création du premier fonds commun indiciel, résume Raymond Kerzérho dans un article de Les Affaires.
En investissant dans des FCP ou des fonds négociés en Bourse (FNB) indiciels avec des frais peu élevés, un investisseur peut obtenir des rendements supérieurs à nombre de fonds.
2) Se laisser porter par les émotions
La peur n’est pas bonne conseillère et cela est également vrai en finance. Les émotions ne devraient jamais dicter vos décisions de placements. Les gestionnaires de portefeuilles appliquent rigoureusement un processus, peu importe l’état du marché. Cela permet de ne pas se laisser influencer d’un côté ou de l’autre et de toujours rester fidèle à son profil d’investisseur.
3) Ne pas faire de diversification
Un investisseur moyen détiendrait en moyenne trois ou quatre actions en portefeuille, selon l’article « The Diversification Puzzle » de Meir Statman. Ces investisseurs cherchent les gros rendements, mais une telle façon de procéder les expose également à un niveau de risque élevé.
Pour bâtir et développer son capital, mieux vaut opter pour la diversification. Cela assurera à votre client d’atteindre un jour ses objectifs plutôt que de tout miser sur la chance.
4) Se lancer dans les prédictions
Il n’est pas plus évident de prédire les marchés que l’avenir. Ceux-ci sont imprévisibles et dépendent du comportement humain et non de lois quelconques. Les investisseurs ne devraient donc pas s’amuser à jouer aux voyants. Ils devraient miser davantage sur la sécurité et la diversification.
5) Suivre les manchettes des médias
Lire les nouvelles financières est une bonne chose, cependant les manchettes ne devraient pas déterminer la composition et la gestion de son portefeuille ou de celui de vos clients. Personne ne peut prédire l’avenir, les experts ne peuvent donc savoir avec exactitude les titres qui surpasseront le marché.
6) Trop se fier au passé
Le passé n’est pas garant de l’avenir. Investir dans un fonds parce qu’il a bien fait dans le passé n’est pas une approche garantie si cela est le seul facteur considéré. Les performances du passé ne présagent en aucun cas celles du futur.
7) Ignorer les facteurs que l’on contrôle
Tenter de prédire les marchés ou de suivre les manchettes sont des distractions qui empêchent de poser les gestes concrets pour s’enrichir. Il est impossible de contrôler le marché, contrairement à sa répartition stratégique d’actifs. Il vaut mieux s’intéresser à la façon de supprimer les frais inutiles de vos portefeuilles et sur leur gestion que de tomber dans le mystique à la recherche de gros rendements qui n’arriveront peut-être jamais. Bâtir un patrimoine prend du temps.