Après avoir prévu que les prix des logements canadiens diminueraient en 2021, Fitch Ratings voit maintenant l’inverse, soit des gains à deux chiffres.
Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a revu à la hausse ses prévisions du marché immobilier pour plusieurs pays, citant des facteurs tels qu’une reprise économique qui s’est avérée plus forte que prévu et le déploiement des vaccins contre la COVID-19, qui a été plus rapide que prévu.
« Nos attentes modérées en matière de prix des logements en décembre 2020 supposaient que les déploiements de vaccins ne prendraient effet que vers le milieu de l’année, que le soutien du gouvernement et l’allègement de la dette seraient moins importants qu’en 2020 (quoique toujours substantiels), et que le rebond des ventes immobilières pourrait ne pas être durable », explique Fitch.
Cependant, l’économie s’est comportée mieux que prévu, les aides gouvernementales en cours ont soutenu les revenus des ménages et les faibles taux d’intérêt ont maintenu le crédit hypothécaire à flot.
En conséquence, l’agence de notation a revu à la hausse ses prévisions pour plusieurs marchés, les révisions les plus importantes concernant le Canada et l’Australie.
L’année dernière, Fitch s’attendait à une baisse de 3 à 5 % des marchés immobiliers canadiens en 2021. Or, les prix ont augmenté d’environ 8 % jusqu’à présent, et Fitch prévoit maintenant que la croissance continuera et estime que les prix finiront l’année en hausse de 10 à 15 %.
En plus des facteurs qui sous-tendent ses autres révisions à la hausse, Fitch a déclaré que le retour probable de l’immigration à des niveaux plus normaux cette année soutient ses prévisions pour le Canada.
Pour l’avenir, Fitch s’attend à une augmentation des taux d’intérêt au Canada en 2022, et à une hausse aux États-Unis et en Australie en 2023.
L’agence a également déclaré que la croissance des prix devrait ralentir « à moyen terme […], car la nouvelle offre augmente pour répondre à la demande. »
« Si le travail hybride est considéré comme un succès par les employeurs et les employés, la demande pour les zones suburbaines restera probablement élevée, tandis que les primes pour les logements en centre-ville diminueront », prédit Fitch.