La pandémie n’a été facile pour personne, et si on parle beaucoup des employés qui ont dû faire face à nombre de défis, les cadres supérieurs n’ont pas été épargnés. Ces derniers ont dû travailler fort pour obtenir de bons résultats, malgré les différents confinements en plus de composer avec les perturbations dans leur vie personnelle. Maintenant que la situation se tasse, plusieurs sont épuisés et songent à quitter leur poste, rapporte Avantages.
Ainsi près du quart des cadres supérieurs (23 %) pensent à démissionner, 16 % envisagent de demander un poste moins exigeant, 15 % veulent prendre leur retraite, 13 % veulent un congé et 6 % envisagent de travailler un temps partiel, révèle une enquête menée par Solutions Mieux-être LifeWorks et Deloitte Canada.
Ces résultats s’expliquent par l’état d’épuisement dans lequel nombre d’entre eux disent se trouver. La majorité (82 %) rapportent finir leur journée, épuisés mentalement et/ou physiquement et 59 % se disent ensuite incapables de se reposer, 49 % sont même sujets à des insomnies.
Évidemment, la pandémie et son imprévisibilité ne sont pas étrangères à cet état de fait. L’incertitude économique et la réglementation gouvernementale ont réduit le niveau de contrôle des cadres supérieurs qui devaient continuellement s’adapter.
Ces derniers ont dû travailler davantage, notamment pour offrir davantage de soutien à leurs employés, leur causant ainsi davantage de stress.
« Cette situation a eu de lourdes conséquences qui ont été sous-estimées, car on s’attend à ce que les cadres supérieurs aient une responsabilité envers les autres, explique Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, Recherche et mieux-être global à Solutions Mieux-être LifeWorks. Le problème, c’est que leur capacité à s’acquitter de cette responsabilité est menacée. À court terme, cette pression accrue pourrait entraîner un changement de comportement de la part des cadres supérieurs, se répercutant aux niveaux inférieurs et ultimement se soldant par l’épuisement professionnel des employés. »
À long terme, cette situation pourrait déboucher sur un roulement au niveau des cadres supérieurs, nuisant ainsi à la reprise post-pandémique.
« Les cadres supérieurs donneront le ton à la façon dont les organisations se relèveront de la pandémie. Pour y arriver de façon efficace, il importe que nous prenions soin de leur santé mentale, favorisions la résilience et offrions un soutien constant qui répond à la gamme de besoins de chaque milieu de travail », résume Zabeen Hirji, conseillère dans le cadre du programme L’avenir du travail à Deloitte.