Les investisseurs étant toujours plus confus, XY Planning Network, un consortium de planificateurs financiers, et Michael Kitces, cofondateur du groupe et responsable de la stratégie de planification chez Buckingham Wealth Partners, ont soumis deux pétitions à la Securities and Exchange Commission (SEC) pour que cette dernière publie des règles clarifiant le titre de conseiller.
Les conseillers opérant indépendamment de Wall Street et des maisons de courtage indépendantes doivent observer des normes plus strictes en matière de protection des clients, rapporte Financial Planning.
Toutefois les courtiers empiètent toujours plus sur le terrain des conseillers, mais ne sont pas tenus aux mêmes normes que ceux-ci en matière de conflits d’intérêt et de protection des investisseurs. Ces derniers doivent par exemple uniquement recommander des investissements « appropriés », et non les produits dans le meilleur intérêt du client, et se contenter de divulguer les conflits d’intérêts, sans les éviter.
Les deux pétitions demandent notamment à la SEC de renforcer une règle de 1940, qui fait la distinction entre les conseillers boursiers « jugés frauduleux » et les planificateurs financiers légitimes et qui stipule que seuls les conseillers peuvent se présenter comme ce qu’on appelait alors des « conseillers en investissement ».
L’expression « conseiller en investissement » a depuis été remplacée par des appellations telles que « planificateur financier », « conseiller » et « gestionnaire de patrimoine », des termes utilisés couramment par les maisons de courtage de Wall Street. Les pétitionnaires aimeraient que ces titres ne soient plus utilisés que par ceux qui sont tenus de respecter la norme fiduciaire plus élevée.
En juin 2020, la SEC a exigé que les courtiers et les sociétés de courtage cessent de s’appeler « conseiller ». Mais elle n’a pas statué sur des nomenclatures comme « gestionnaire de patrimoine » ou « planificateur financier », et les courtiers, qui sont essentiellement des représentants, continuent de se présenter comme tels, rapporte Financial Planning.
La deuxième pétition demande à la SEC de réexaminer, la « règle de Merrill Lynch », une proposition bloquée de 2007 visant à restreindre les courtiers de se présenter comme des planificateurs financiers, d’offrir des services de planification financière ou de livrer un plan financier.
Une pétition, si elle ne garantit évidemment pas que la SEC se penche sur le problème, a tout de même le mérite d’attirer l’attention sur un sujet spécifique.