Le CFA Institute a publié ses normes finales de divulgation ESG pour les produits d’investissement. Ces normes volontaires, qui ont été élaborées après deux cycles de consultation publique, visent à garantir la divulgation complète et équitable des considérations environnementales, sociales et de gouvernance dans les objectifs des produits, les processus d’investissement et les activités de gérance.
Le groupe espère que la normalisation des divulgations permettra de résoudre une série de problèmes qui ont accompagné l’essor de l’investissement ESG, notamment la confusion des investisseurs due au chevauchement des catégories de produits et à l’absence de terminologie standard, ainsi que l’écoblanchiment, qui se produit lorsque les entreprises trompent intentionnellement ou par inadvertance les investisseurs sur l’approche de l’investissement ESG d’un produit.
« Nous sommes fiers de publier la première édition des normes après un processus de développement en plusieurs étapes pour s’assurer que le résultat est additif, a un impact et est significatif pour le secteur », a assuré Margaret Franklin, présidente et PDG du CFA Institute, dans un communiqué.
« Les complexités du paysage de l’investissement ESG restent vastes. Nous devons identifier des moyens d’atténuer l’écoblanchiment et de préserver l’intégrité des informations partagées sur les produits d’investissement ESG afin de les rendre plus compréhensibles et comparables pour l’investisseur final », a-t-elle expliqué, ajoutant que les normes représentent un pas dans cette direction.
Les normes du CFA Institute se concentrent sur les produits et ne couvrent pas les informations ESG communiquées par les gestionnaires d’actifs au niveau de l’entreprise. Elles ne traitent pas non plus de la dénomination ou de l’étiquetage des produits d’investissement, ni des rapports ESG des émetteurs.
Les normes sont conçues pour être utilisées dans une large gamme de produits d’investissement, y compris les fonds d’investissement, les fonds négociés en Bourse (FNB), les investissements basés sur l’assurance et les stratégies de comptes gérés.
Ils sont également destinés à toutes les classes d’actifs (publics et privés, dettes et actions, immobilier et infrastructures), aux stratégies actives et passives, et à diverses approches de l’ESG (telles que l’exclusion, le filtrage, l’investissement d’impact et la gérance).
« Bien qu’il existe des réglementations différentes sur les marchés mondiaux en matière de transparence pour les investisseurs sur les questions ESG, il est essentiel qu’une approche harmonisée et mondiale soit mise en place pour protéger les investisseurs. En outre, une telle réglementation ne couvre pas toujours de manière exhaustive tous les acteurs du marché », a commenté Paul Andrews, directeur général de la recherche, du plaidoyer et des normes du CFA Institute, dans un communiqué.
« Les normes répondent à ces besoins du marché à l’échelle mondiale, en facilitant la communication d’informations importantes qui permettront une meilleure communication entre les acheteurs de produits d’investissement et un secteur qui commercialise un nombre croissant de fonds et de stratégies offrant une approche centrée sur les facteurs ESG », a-t-il ajouté.
Dans une note de recherche publiée le mois dernier, Fitch Ratings a déclaré que la création proposée de l’International Sustainability Standards Board pourrait permettre l’adoption d’un cadre mondialement accepté pour la divulgation d’informations importantes sur la durabilité par les entreprises en général, et les institutions financières en particulier. L’ISSB devrait être lancé lors du sommet mondial sur le climat COP26 des Nations unies, et le Canada a posé sa candidature pour accueillir son siège social.
Ici, au Canada, l’Association pour l’investissement responsable continue de travailler sur un cadre de certification des fonds qui engloberait l’étiquetage et les seuils de performance.