La Banque du Canada (BdC) a maintenu mercredi son taux d’intérêt directeur à sa valeur plancher de 0,25 %.
Dans une déclaration, la banque centrale a indiqué que son conseil de direction ne s’attendait pas à hausser son taux directeur avant le deuxième ou le troisième trimestre de l’an prochain. Cette projection est la même que lors de sa dernière décision à ce sujet.
La BdC a aussi prévenu que la forte inflation continuerait de se manifester pendant la première moitié de l’an prochain.
La BdC a indiqué qu’il faudrait attendre jusqu’au deuxième semestre de 2022 pour que l’inflation revienne à la zone de confort de la banque centrale, qui se situe entre 1,0 % et 3,0 %.
D’ici la fin de l’an prochain, la banque prévoit que l’inflation annuelle ralentira à 2,1 %.
La Banque du Canada « surveille de près les attentes d’inflation et les coûts de main-d’œuvre pour s’assurer que les forces faisant grimper les prix n’ont pas, en fin de compte, une influence durable sur l’inflation », a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Cette annonce, la dernière du genre pour la banque centrale cette année, survient alors que plusieurs indicateurs récents témoignent d’une solide activité économique au pays.
Statistique Canada a indiqué la semaine dernière que l’économie avait crû au taux annualisé de 5,4 % au cours du troisième trimestre, ce qui est légèrement inférieur à ce que la banque centrale avait prévu en octobre.
Dans son communiqué, la banque centrale a indiqué que la croissance avait ramené l’activité économique à environ 1,5 % de son niveau du dernier trimestre de 2019, avant l’arrivée de la pandémie de COVID-19.
De même, le marché du travail a offert une meilleure performance que prévu en novembre, faisant grimper la proportion de travailleurs du principal groupe d’âge avec un emploi à un sommet historique. Le taux de chômage ne se situe plus qu’à 0,3 point de pourcentage de son niveau prépandémique de février 2020.
Prises ensemble, ces données suggèrent que l’économie a « connu un essor considérable au début du quatrième trimestre », a souligné la banque centrale.
Malgré tout, la banque a noté que les vents contraires liés aux inondations dévastatrices en Colombie-Britannique et certaines incertitudes par rapport au nouveau variant Omicron du virus causant la COVID-19 « pourraient peser sur la croissance en aggravant les perturbations des chaînes d’approvisionnement et en réduisant la demande de certains services ».