Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a indiqué que le taux minimum admissible pour les prêts hypothécaires non assurés resterait le plus élevé des deux taux entre celui du contrat hypothécaire majoré de deux points de pourcentage et 5,25 %.
Pendant ce temps, le ministère des Finances, qui fixe le taux minimum admissible pour les prêts hypothécaires assurés, a également annoncé qu’il maintiendrait le taux de ses simulations de crise à son niveau actuel.
Les faibles taux d’intérêt ont aidé les Canadiens à emprunter de l’argent pour acheter une maison, mais ont également alourdi leur endettement alors que les prix des maisons ont grimpé en flèche.
Les variations des taux des simulations de crise ont une influence sur le montant que les Canadiens peuvent emprunter pour acheter une maison.
Selon le BSIF, dans un environnement caractérisé par une dette accrue des ménages et de faibles taux d’intérêt, il est essentiel que les prêteurs mettent des balises pour s’assurer que les emprunteurs puissent continuer de rembourser leurs prêts hypothécaires dans des conditions plus défavorables. « L’incertitude économique actuelle renforce l’importance d’une saine souscription des prêts hypothécaires avant que d’éventuelles perturbations du revenu ne surviennent », a affirmé le surintendant auxiliaire Ben Gully.
Dans un communiqué, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a affirmé que le maintien du taux minimum admissible actuel garantirait des normes de souscription prudentes pour les prêts hypothécaires assurés.
« Nous continuerons de surveiller le marché du logement et d’examiner le taux minimum admissible, afin de l’ajuster au besoin », a déclaré Chrystia Freeland.
Le BSIF a modifié le taux de ses simulations de crise plus tôt cette année et s’est engagé à revoir et à communiquer ce taux au moins chaque mois de décembre.
Avant le changement qui est entré en vigueur en juin, le taux était le plus élevé entre celui du contrat hypothécaire majoré de deux points de pourcentage ou le taux de référence sur cinq ans de la Banque du Canada, qui était de 4,79 % à l’époque.
La décision de vendredi intervient alors que la Banque du Canada signale qu’elle se prépare à augmenter les taux d’intérêt dès avril.
Les modifications du taux directeur de la banque centrale influent sur les taux préférentiels des grandes banques canadiennes, qui servent de référence notamment pour les prêts hypothécaires à taux variable et les marges de crédit hypothécaires.
Une modification du taux de financement à un jour de la Banque du Canada peut également influer sur les rendements obligataires, ce qui peut à son tour avoir un impact sur les taux facturés par les prêteurs pour les prêts hypothécaires à taux fixe.