Vanguard et Research Affiliates prévoient que les actions de valeurs vont surperformer celles de croissance dans les prochaines années.

Research Affiliates prévoit ainsi un rendement nominal composé annualisé estimé à 8 % pour l’indice Russell 1000 Value contre un rendement négatif de 4 % pour l’indice Russell 1000 Growth au cours de la prochaine décennie, rapporte Think Advisor.

De son côté Vanguard dit s’attendre « à ce que les valeurs de rendement surpassent la prime de risque historique des actions au cours de la prochaine décennie, principalement en raison d’une diminution de la surévaluation des valeurs de croissance ». La firme prévoit ainsi des rendements annuels médians sur 10 ans de 4,1 % pour les actions de valeur américaines, contre 0,1 % pour les actions de croissance américaines.

Vanguard et Research Affiliates notent qu’il est toutefois encore trop tôt pour déterminer si les actions de valeur surpasseront les actions de croissance cette année. Toutefois si les taux d’intérêt et l’inflation continuent de grimper, cela pourrait bien être le cas, assure Chris Brightman, PDG et directeur des investissements de Research Affiliates.

« Ce sera un catalyseur ou un autre qui créera la réversion moyenne par rapport aux valorisations absurdement étirées d’aujourd’hui entre les actions de valeur et de croissance, rapporte l’expert. L’inflation entraîne une hausse des taux d’intérêt et la hausse des taux d’intérêt pourrait être le catalyseur de la correction du marché boursier. »

Pour le moment, la situation semble lui donner raison. L’indice Russell 1000 Value, qui regroupe les actions de valeur des grandes capitalisations, a gagné 1,12 % depuis le début de l’année jusqu’au 13 janvier. À l’inverse l’indice Russel 1000 Growth a enregistré une baisse de 5,90 %.

Les facteurs d’inflations, quant à eux, ont montré des augmentations substantielles. Les prix à la production avaient augmenté de près de 10 % (9,7 %) en 2021, soit la plus forte hausse depuis 2010.

Pour ce qui est des taux d’intérêt, ces derniers ont grimpé à leur plus haut niveau depuis deux ans. Toutefois, sur une base corrigée de l’inflation, ces rendements sont encore négatifs.

Au fur et à mesure de leur progression, les valeurs de croissance de haut vol sous-performeront les valeurs de rendement, déclare Chris Brightman.