Une femme devant un ordinateur qui fait une vidéoconférence avec un homme d'affaires.
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À l’ère du travail en mode hybride, bon nombre de réunions d’équipe se font encore en visioconférence. Une formule qui semble ne pas convenir à tous.

En effet, plus du tiers (35 %) des employés disent avoir de la difficulté à participer pleinement lors de réunion à distance. Ils se sentent invisibles et ont de la difficulté à faire entendre leur voix.

C’est ce que révèle une enquête ClickShare de Barco, une entreprise belge qui conçoit des solutions d’imagerie et de partage pour les milieux d’affaires, de la santé et du divertissement.

Des employés moins engagés

Ces difficultés sont surtout ressenties lors des réunions hybrides où un groupe d’employés est présent autour de la table et d’autres depuis un emplacement distant.

Pour les travailleurs hors site, il est plus difficile de participer pleinement aux interactions, ce qui réduit leur niveau d’engagement et de collaboration.

Une majorité (56 %) d’entre eux estiment que les animateurs de la réunion s’adressent principalement aux personnes sur place, les reléguant ainsi au rang de simple spectateur. Seulement 28 % de ceux qui sont présents ont la même impression.

« Les réunions hybrides sont devenues le pilier de la collaboration professionnelle, et les résultats de notre enquête mettent en lumière les obstacles que les entreprises doivent encore surmonter pour s’assurer que tous les employés, y compris pour les participants à distance, aient le sentiment d’être pleinement considérés et productifs indépendamment de l’endroit d’où ils travaillent », soutient Lieven Bertier, directeur marketing segmentaire, Workplace chez Barco.

Cause de démission

Ces frustrations techniques pourraient même inciter des employés à démissionner. Parmi les répondants au sondage, ils sont 30 % à dire qu’ils envisageraient sérieusement une proposition d’emploi d’une entreprise ayant une politique hybride bien définie, intégrant des lignes directrices et des outils clairs pour une participation réussie et efficace aux réunions hybrides.

La majorité des organisations (60 %) n’a toujours pas établi une politique officielle à ce sujet. Et bien que 85 % des entreprises disposent d’au moins une salle de vidéoconférence, seuls 39 % des responsables informatiques estiment que ces salles sont adéquatement préparées pour une approche BYOM (Bring Your Own Meeting) du travail. La compatibilité des technologies et la connectivité ne sont donc pas optimisées.

L’enquête a été menée à la fin de 2021 auprès de 4 000 travailleurs de plusieurs pays et de différentes professions.