L’objectif de la retraite s’éloigne pour une majorité des Canadiens. Moins de la moitié d’entre eux pensent qu’ils auront assez d’argent pour se retirer au moment voulu.
Le bas de laine nécessaire pour se retirer est estimé à 1,6 million de dollars (M$) par les épargnants. Ce montant a augmenté de 12 % depuis 2020, selon un sondage de BMO Groupe financier mené auprès de 1 500 Canadiens à l’automne 2021.
La plupart des personnes interrogées disent ignorer de quelle somme précise ils auront besoin pour prendre leur retraite, mais moins de la moitié des Canadiens (44 %) estiment qu’ils disposeront de suffisamment d’argent au moment prévu, un recul de 10 % par rapport à l’année précédente, selon le sondage.
Les Québécois affichent un taux de confiance (43%) légèrement inférieur à la moyenne nationale, tandis que les résidents de l’Alberta et de l’Ontario se montrent les plus confiants dans leur capacité de pouvoir exécuter leur plan financier.
Les conseillers sont plus consultés
« Les Canadiens ont fait preuve de résilience en ces temps incertains et il est encourageant de constater qu’ils continuent de donner la priorité à la planification de la retraite », a déclaré Robert Armstrong, directeur général, Solutions d’investissement multiactif, BMO Gestion mondiale d’actifs, ajoutant que les conseillers ont un rôle important à jouer pour aider les Canadiens à rehausser leur niveau de confiance dans leur avenir financier.
Le sondage montre que 79 % des Canadiens font appel aux services d’un conseiller, soit une augmentation de 9% par rapport à 2020, et que ceux qui ont un professionnel pour les aider sont plus confiants en leurs capacités à atteindre leur objectif de retraite (53 %).
Selon BMO, les Canadiens souhaitent se retirer en moyenne à 62 ans, et près du quart d’entre eux prévoient prendre une retraite anticipée à 54 ans.
Les Québécois champions du REER
Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) reste le moyen privilégié par une majorité de Canadiens pour économiser en vue de se retirer. Parmi les 60 % de Canadiens qui possèdent un REER, 66 % y cotisent précisément à cette fin. Les Québécois sont les plus assidus à cet égard. Leur taux de cotisation (61%) dépasse la moyenne nationale (58%). Près d’un quart des répondants disent contribuer à leur REER pour atteindre l’indépendance financière le plus tôt possible, tandis que 14 % y cotisent en vue de prendre une retraite anticipée.
Le degré de confiance face à la retraite varie également selon le statut matrimonial. Les couples, ainsi que les personnes veuves, divorcées ou séparées, sont plus confiants que les célibataires à cet égard.
Les couples sont à 69 % plus susceptibles de posséder un REER que les personnes seules. Ils savent mieux comment cotiser et investir dans un REER que les célibataires, qui ont moins de connaissances à cet égard.
Enfin, le manque d’argent est plus souvent cité comme un obstacle à la cotisation au REER par les veufs, les divorcés et les personnes séparées, que par les couples et les célibataires.