Après une année de réflexion et d’attente, Benoit Brillon se lance à nouveau dans la bataille du placement, cette fois-ci sous ses propres couleurs, celles de Gestion de Portefeuille Cadence.
« Je fais de la gestion de portefeuille depuis un quart de siècle. Cette business, je l’aime beaucoup. J’ai d’autres intérêts dans la vie, mais j’ai le feu sacré du placement ! » assure Benoit Brillon.
Sa dernière aventure, à titre de chef des placements et gestionnaire principal chez Gestion de portefeuille Landry, s’est conclue en novembre 2020. « Les choses allaient bien pour moi, les partenaires et les clients. Toutefois, le plan d’action a été coupé court en raison d’une impasse au conseil d’administration », explique-t-il.
Rappelons que Gestion de portefeuille Landry a fusionné avec Nymbus Capital en novembre 2020. La nouvelle firme a ensuite acquis Perseus Capital, un spécialiste des investissements alternatifs.
Il est important, signale Benoit Brillon, que les parties prenantes d’une firme de gestion de portefeuille partagent une vision commune. « Les investisseurs non opérationnels ne doivent pas décider, à eux seuls, des choix stratégiques », souligne-t-il.
Avec Gestion de Portefeuille Cadence, ce ne sera pas le cas.
Constituée en société en mars 2021, officiellement lancée en novembre dernier, Cadence compte trois associés, soit Benoit Brillon au poste de président, chef des placements et gestionnaire principal, Philippe Girard à titre de chef de la conformité et gestionnaire de portefeuille, et Scott Fraser comme président du conseil d’administration et gestionnaire de portefeuille.
Vétéran du placement, Scott Fraser est le cofondateur de Jarislowsky Fraser. Et à l’âge de 93 ans, il est toujours de la partie. « C’est un homme de principes. Il nous a choisis par affinité. Il vient travailler tous les jours. En fait, il n’a jamais cessé de travailler et de faire du sport. C’est la clé de son succès », assure Benoit Brillon.
Depuis le lancement de la firme, le téléphone sonne. « Des clients fortunés nous ont contactés. Nous gérons environ 75 M$ d’actifs. Avoir atteint ce palier en quelques mois, c’est très bon. Mais bien sûr, il faut davantage », signale le président et fondateur de Cadence.
Prochaines étapes
Gestion de Portefeuille Cadence compte s’adjoindre un responsable des ventes en 2023. « Ce sera un associé, pas un employé. Les intérêts doivent être parfaitement alignés. Cette personne sera responsable du développement des clientèles institutionnelles et de gestion privée », précise Benoit Brillon.
Car les clientèles institutionnelles sont dans sa ligne de mire. « Les stratégies doivent avoir deux ou trois années d’historique pour intéresser les caisses de retraite. Idéalement, les deux lignes d’affaires rouleront côte à côte en 2024 ou 2025 », explique-t-il.
L’enthousiasme, la détermination et la clarté de vision du fondateur de Gestion de Portefeuille Cadence sont manifestes.
« On a eu la chance que des clients de gestion privée aient décidé de nous accompagner, dit l’entrepreneur de la gestion d’actif. Légalement parlant, les investisseurs institutionnels ne pouvaient le faire. Ça sera éventuellement le cas. D’autres mandats en gestion privée viendront avec la reconnaissance institutionnelle. On veut bâtir avec ces deux piliers. Nos bureaux du centre-ville de Montréal sont grands… il y a de la place pour notre expansion future. »