La majorité des Canadiens (53 %) craignent de ne pas pouvoir assumer leurs dépenses courantes en raison de l’inflation, révèle un nouveau sondage de la Banque Scotia. La plupart comprennent qu’ils vont devoir dépenser davantage pour des produits de nécessité comme l’épicerie et la nourriture (78 %), l’essence (71 %) et plus de la moitié (53 %) estiment qu’ils devront payer plus pour avoir accès à certains services publics.
Les sondés estiment que cela aura un impact majeur sur leurs capacités d’épargne et plusieurs (47 %) craignent que cela ait un impact sur leurs objectifs financiers à long terme ou sur leur niveau de vie (37 %).
« Tout coûte plus cher et les Canadiens s’inquiètent de leur capacité à payer des produits de première nécessité comme la nourriture et l’essence, résume D’Arcy McDonald, premier vice-président, Paiements et crédit non garanti – Particuliers, Banque Scotia. Mais simultanément, il n’y a jamais eu autant d’emplois, les salaires sont en hausse et l’inflation ralentira avec le temps. »
Le groupe Études économiques Scotia calcule que l’inflation devrait avoir atteint un sommet cet été au plus tard avant de redescendre. Il pense que celle-ci pourrait s’établir à 3,6 % en 2023 et atteindre la cible d’ici 2024.
« Dans les circonstances, les Canadiens doivent utiliser tous les outils à leur disposition pour garder le cap dans la poursuite de leurs objectifs financiers », recommande D’Arcy McDonald.
Certains Canadiens davantage touchés
Selon leur province, les Canadiens sont plus ou moins inquiets. Ainsi les résidents des provinces de l’Atlantique sont plus nombreux (49 %) à dire que l’inflation a un impact majeur sur leur capacité à établir et à respecter leur budget que ceux de la Colombie-Britannique et du Québec (36 %).
Les Québécois semblent être les moins inquiets (57 %) pour ce qui est de la capacité à assumer leurs dépenses courantes. Ils sont ainsi plus nombreux à l’affirmer que les habitants de l’Alberta (45 %), du Manitoba/de la Saskatchewan (44 %), de l’Ontario (43 %) et des provinces de l’Atlantique (39 %).
Finalement, les femmes, les jeunes Canadiens et les ménages à revenu modeste sont nettement plus préoccupés par leur situation financière des prochains mois que les autres groupes de population. Ainsi 44 % des femmes se disent généralement inquiètes contre 35 % des hommes.
Les Canadiens âgés de 18 à 34 ans (45 %) et de 35 à 54 ans (46 %) assurent que l’inflation a un lourd impact sur leur capacité à respecter leur budget contre 30 % des 55 ans et plus. Les jeunes de 18 à 34 ans constituent la proportion la plus importante (43 %) de personnes qui se disent très touchées par la capacité de maintenir leur niveau de vie dans ce contexte de flambée des coûts, alors que les Canadiens âgés de plus de 34 ans (38 %) affirment ne pas être touchés du tout.
« Nous savons que les jeunes Canadiens sont touchés de manière disproportionnée par la hausse du coût de la vie, mais nous savons également qu’ils sont les plus susceptibles d’utiliser un outil numérique pour faire le suivi de leurs finances », explique D’Arcy McDonald.
Ce sondage a été mené en ligne du 29 au 30 juin 2022 par Maru/Blue auprès de plus de 1500 adultes.