La pandémie de COVID-19 a amené de nouvelles façons de travailler et nul doute que certaines plaisent davantage aux membres de la génération Z que ce qui était proposé avant. Pour plusieurs, plus question maintenant de se passer du télétravail.
Ce changement de mentalité a mené à ce qu’Anthony Klotz, psychologue et professeur d’administration des affaires à l’université A&M du Texas a appelé la « grande démission » aux États-Unis. On compte ainsi 4,5 millions de démissions volontaires en novembre 2021 et parmi elles, on retrouve nombre de travailleurs de la génération Z, selon les données rapportées par Financial Post.
Si l’on n’a pas assisté à un phénomène d’une telle ampleur au Canada, la pandémie a tout de même grandement impacté la main-d’œuvre et ses désirs.
D’ailleurs, 58 % des employés de la génération Z ont assuré qu’ils envisageaient de changer d’emploi dans l’année, selon une récente enquête de Microsoft Corp. L’étude montre également que désormais les travailleurs font passer leur bien-être avant leur emploi.
Pour éviter une vague de démissions, les employeurs doivent offrir un bon plan de rémunération ainsi que des avantages sociaux intéressants. Plusieurs envisagent d’ailleurs d’adopter la semaine de quatre jours.
Cette possibilité n’est pas seulement envisagée pour satisfaire les employés. En effet, il a été prouvé que cela améliore parfois la productivité de l’entreprise. Microsoft Japon, par exemple, a signalé une amélioration de 40 % après le passage à la semaine de quatre jours.
L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée a été mentionné dans nombre d’études comme un point auquel les membres de la génération Z accordent une grande importance. Cependant, ils s’inquiètent encore davantage de leur stabilité financière, révèle Deloitte Global. Leur enquête suggère que 47 % des membres de la génération Z vivent d’un chèque de paie à l’autre et s’inquiètent de leurs dépenses.
Pour cette raison, 70 % des membres de la génération Z « envisagent de gagner un revenu supplémentaire en dehors de leur employeur actuel, par le biais d’un projet ou d’une entreprise secondaire », selon l’étude de Microsoft. Pour cela, ils doivent bénéficier d’une structure de travail et d’un horaire flexibles. Ainsi, 58 % des travailleurs de la génération Z interrogés envisagent de passer à un environnement de travail hybride, tandis que 56 % prévoient de travailler à distance.
« Ce que nous savons de la génération Z, c’est que leur cerveau est câblé d’une certaine manière, pour être des résolveurs de problèmes audacieux et remettre en question le statu quo », rapporte Ilona Dougherty, directrice générale du Youth and Innovation Project de l’université de Waterloo.
Nul doute que l’équilibre entre le travail et la vie dans la nouvelle ère de l’emploi nécessitera un effort de collaboration entre les employeurs et leurs travailleurs. « Il s’agit vraiment d’écouter et d’avoir une communication ouverte », recommande Ilona Dougherty.