Le terme coaching est l’un des termes qui a le plus évolué dans les dernières décennies. Initialement, ce terme était strictement utilisé dans le milieu du sport. Maintenant, le coaching est présent dans tous les domaines de vie; professionnel, nutritionnel, parental, scolaire, etc. Et pourquoi pas ? Un athlète professionnel en quête de performance recherche le soutien d’un entraîneur afin de le guider vers l’atteinte de ses objectifs. Que dire des professionnels qui cherchent à propulser leurs affaires ou à restructurer leur carrière ? Des parents qui désirent obtenir des astuces pour faire face aux défis quotidiens qu’amènent la vie familiale ? Définitivement, le métier de coach est de plus en plus convoité et reconnu, s’alignant parfaitement avec la pression de performance quasi omniprésente d’aujourd’hui.
Si on s’attarde plus directement au professionnel en service financier, le coaching est assez populaire. Cependant, il est fréquent qu’un conseiller se demande : « est-ce le bon pour avoir recours à du coaching ? ». Évidemment, la réponse serait « ça dépend! ». Chaque professionnel se développant à son propre rythme, ayant des ambitions différentes ou des personnalités distinctes, il est impossible d’établir une recommandation qui s’applique à tous. Selon Sylvain De Champlain, associé et coach chez Virage coaching depuis maintenant 15 ans, l’élément clé permettant de statuer que le coaching serait pertinent est l’atteinte du Plafond de complexité, qu’il définit comme un point tournant de la carrière du conseiller :
« En début de carrière, on a généralement peu de clients et donc plus de temps. Quand on avance dans les années, il y a un moment où on tombe avec plus de clients qui demandent beaucoup de service à la clientèle et de conformité et le conseiller se retrouve à manquer de temps. C’est lorsque le conseiller se sent plafonné et que son équilibre de vie est en déséquilibre qu’il devrait poser une action. Le coaching peut aider à dépasser ce plafond pour retrouver une routine de croissance. » – Sylvain De Champlain
Selon lui, si on n’arrive pas à dépasser ce plafond, on risque de stagner pendant des années, de s’essouffler ou même éventuellement de voir un déclin causé par la diminution du plaisir pour notre métier. Si vous êtes comme moi et que votre carrière vous passionne, pas question de se rendre à ce niveau !
Ceci étant dit, certains conseillers pourraient aussi bénéficier des services d’un coach, malgré qu’ils n’aient pas encore atteint ce plafond de complexité : « Il y a plusieurs types de conseillers, mais ceux qui ont la fibre entrepreneuriale seront les plus attirés par le coaching et ce, peu importe leur stade », ajoute Sylvain. Par contre, la vérité reste que le coaching a un certain coût financier et aussi, de temps. Pour certains, la perception restera que ce n’est qu’une « dépense supplémentaire » et ne seront probablement jamais attirés par ces services. Pour Sylvain, le coaching est un investissement de vie, de carrière et de meilleures pratiques d’affaires. Si vous partagez cet avis, vous êtes probablement un candidat idéal.
Sylvain a d’ailleurs terminé notre entrevue avec cette vérité : « C’est la plus belle industrie de la terre, si on est prêt à faire ce qu’il faut pour avoir du succès. Par contre, si on ne fait pas ce qu’il faut, ça peut devenir la pire industrie pour la personne ». Comme tout métier, il faut mettre des efforts pour réussir, mais le métier de conseiller financier n’est plus ce qu’il était autrefois, les barrières à l’entrée étant de plus en plus lourdes, certains peuvent être découragés d’y entrer ou de persévérer une fois la carrière démarrée. Sylvain tient tout de même à rassurer ces nouveaux professionnels par cette dernière affirmation; les efforts en valent la peine ! Il m’a même avoué qu’il prenait depuis plusieurs années environ 15 semaines de vacances par année. Motivant, n’est-ce pas ?
Par Rebecca Savard, présidente du conseil d’administration de l’ARSF
*Le masculin est utilisé pour faciliter la compréhension du texte.