D’un côté, il y a des particuliers qui ne savent pas trop comment ni où trouver un expert financier. De l’autre, il y a des professionnels qui doivent mettre en œuvre différentes stratégies pour développer leur clientèle. Comment faciliter la vie des uns et des autres et les faire se rencontrer ?
C’est à cette problématique que s’est attaqué Beehivr, une entreprise technologique spécialisée dans les solutions d’aide à la vente, qui vient de lancer Welcome Spaces, une plateforme web de rencontre virtuelle entre des particuliers et des professionnels de la finance, mais aussi des assurances, de l’immobilier et du droit.
« Grâce à l’intelligence artificielle, notre outil permet le meilleur match possible entre la demande des utilisateurs et l’offre des professionnels », explique Maly Charbonneau, cofondatrice et directrice du marketing de Welcome Spaces.
La plateforme a été conçue pour répondre plus spécifiquement aux besoins de la nouvelle génération de consommateurs qui fait tout en ligne. « Les millénariaux n’aiment pas parler au téléphone ni se déplacer pour aller à la rencontre d’un professionnel. Ils recherchent quand même les contacts humains, mais préfèrent qu’ils soient 100 % sur le Web », explique Maly Charbonneau, qui parle en toute connaissance de cause faisant elle-même partie de cette génération.
Une vitrine pour les professionnels
L’idée de créer Welcome Spaces a germé au début de la pandémie. Beehivr a alors mis au point une application pour faciliter les rencontres virtuelles entre les commerçants et leurs clients. « On a fait évoluer notre produit pour créer une vitrine pour les professionnels. On a sondé le terrain auprès de différents experts pour connaître leurs besoins en matière de fonctionnalités », raconte Maly Charbonneau qui a cofondé Beehivr avec trois associés en 2013.
Il a fallu plusieurs mois de développement pour mettre au point la plateforme qui est en ligne depuis janvier dernier. Actuellement, Welcome Spaces compte un répertoire d’environ 75 professionnels de divers domaines (avocats, comptables, représentants en épargne collective, conseillers en investissement, assureurs de personnes, fiscalistes, etc.).
« Notre objectif, c’est d’ajouter 50 nouveaux professionnels par mois », précise Maly Charbonneau.
L’outil est facile d’utilisation. En quelques clics, les utilisateurs peuvent trouver l’expert qu’ils recherchent en fonction de leurs besoins et de leurs attentes. Les échanges se font par le biais d’espaces privés et sécurisés qui permettent des rencontres virtuelles, l’échange, la signature et le stockage de documents.
Pour les particuliers, l’accès à l’outil de recherche est gratuit. Pour les professionnels, différentes options s’offrent à eux. L’utilisation peut être gratuite ou ils peuvent choisir entre deux plans d’abonnement, au prix de 438 $ ou de 998 $ par année, qui offrent différentes fonctionnalités.
« On s’est rendu compte que ce n’était pas tous les professionnels qui ajoutaient leur biographie alors que cela aide les utilisateurs à faire leur choix. On a donc créé un outil intelligent qui permet de générer un texte à partir des réponses à des questions prédéfinies qu’ils fournissent. Maintenant, presque tous les professionnels ont leur bio », raconte Maly Charbonneau.
Ces derniers peuvent également acheter des services complémentaires, dont des plans de visibilité sur les réseaux sociaux. « Notre équipe de marketing et de design peut aider les professionnels à créer une campagne qui leur permettra d’atteindre leur cible de clientèle. On veut faciliter leur démarchage », explique la jeune entrepreneure.
Une formule gagnante
« En créant notre plateforme, on a aussi pensé aux gens qui sont en dehors des grands centres, ajoute-t-elle. Ils ont maintenant accès à un plus large bassin de professionnels avec qui ils peuvent faire des affaires à distance. Quant aux experts, ils peuvent trouver une clientèle qu’ils n’auraient jamais démarchée auparavant. »
Pour le moment, Welcome Spaces, qui a obtenu un financement de 1 million de dollars d’investissement Québec, est présent exclusivement sur le territoire québécois. « On voit toutefois grand. On vise un développement à la grandeur du Canada et aux États-Unis », précise Maly Charbonneau.
À suivre, donc.