En affaires, on parle souvent d’avoir un « pourquoi », une motivation entrepreneuriale forte. Ce « why » devrait être la raison derrière tout ce que vous faites.
Mais que penseriez-vous si je vous disais que cette théorie est incomplète?
Je coache des entrepreneurs depuis 2010 et si un « why » fort était LA clé, l’industrie du coaching ne serait pas une industrie de plus de 4,564 milliards de dollars américains par année (statistique de 2023).
Voici un fait : Si vos peurs sont plus grandes que votre « pourquoi », vos peurs gagneront à coup sûr. Tout. Le. Temps.
Je précise ma pensée…
Le cerveau a pour rôle de vous garder en vie – point à la ligne. Cela signifie qu’il vous maintient dans SA zone de confort – même si ce n’est pas ce que VOUS voulez.
Cette zone de confort est en fait la zone de familiarité – ce que l’on connait (on devrait arrêter de l’appeler la zone de confort!). Le connu est toujours plus sécuritaire que l’inconnu.
La vision et les rêves que vous avez sont des éléments inconnus. Vos objectifs et vos désirs n’existent pas encore, ils évoluent donc dans le domaine de l’inconnu.
Et le cerveau n’aime pas ce qui est inconnu.
Ainsi, si le cerveau n’aime pas et redoute l’inconnu, il – par défaut – ne sera pas votre allié pour concrétiser votre vision et vos rêves.
Les études en neurosciences ont démontré que nous avons entre 12 000 à 60 000 pensées par jour. 95 % sont les mêmes pensées que la veille et 75 % de ces pensées sont négatives (ou plutôt protectrices pour le cerveau).
Nous voyons clairement que les chances de réaliser nos objectifs sont très faibles.
Une pensée à la fois
Même si le cerveau génère 12 000 à 60 000 pensées par jour, reste que nous n’avons qu’une seule pensée à la fois : soit on nourrit le rêve (la vision), soit on nourrit la peur. Il n’y a pas d’autres options.
Quelle est notre plus grande peur? La peur du rejet.
Maintenant, c’est rare qu’un entrepreneur admette : « J’ai peur du rejet, donc je procrastine ».
Le cerveau est beaucoup trop ratoureux pour présenter une conclusion directe comme cela. Il aura plutôt tendance à utiliser des constructions linguistiques plus rusées :
- J’ai peur que ça ne fonctionne pas;
- Je m’inquiète qu’on n’arrive pas aux résultats;
- Je suis perfectionniste, donc je vais continuer à peaufiner, étudier, travailler;
- Je suis occupé (à être occupé!) donc, je mets ça de côté;
- , etc., etc. — le cerveau est très créatif.
Morale de l’histoire
Avoir un « why » fort est important, j’en conviens. Mais si vos peurs sont plus importantes et plus présentes que votre « why », elles gagneront. Toujours.
Un exercice
Je vous laisse avec un exercice puissant à faire. Prenez une feuille de papier, au-dessus de la feuille, écrivez : « Je veux plus de ________ » et choisissez une chose que vous aimeriez avoir de plus cette année : clients, argent, clarté…
Puis, sous cette déclaration, écrivez : « Mais… ».
« Mais, j’ai peur que ________ ».
« Mais, je m’inquiète de ________ ».
Voilà vos peurs.
Vous pouvez travailler à obtenir vos « je veux plus de ________ », mais tant que vous n’avez pas mis au jour vos peurs, vous resterez coincés — car au final, ce sont elles qui guident vos comportements.
C’est toujours avec un plaisir énorme que je lis vos commentaires. Vous pouvez me joindre ici et rester en contact avec moi via : LinkedIn, Facebook, YouTube et Instagram