Avec beaucoup d'humilité, je vais partager avec vous ce qui a été un de mes plus grands manques de jugement.C'était il y a dix ans, presque jour pour jour. Je commençais alors ma carrière de journaliste spécialisé dans l'industrie des services financiers. Avec un brin d'innocence (dans les deux sens du terme !), je croyais à l'époque que je «ferais le tour du jardin» en... un an.J'étais aveuglé par un ou deux arbres qui me cachaient la forêt. Au fil des ans, j'ai découvert - et je continue de le faire avec plaisir et curiosité -, une industrie très complexe, en constante évolution, et surtout, menée par des individus exceptionnels.
pour reprendre un terme sportif, Jean-Guy Desjardins, notre personnalité financière de 2013, est «un gagnant». Il y a trois ans, lorsqu'il acceptait le titre de personnalité financière de 2010 de Finance et Investissement, il avait déclaré sur le podium : «Enfin, je l'ai gagné celui-là !» L'attente avait été longue pour celui qu'on peut aisément qualifier d'un des plus grands bâtisseurs du Québec financier.Avec 30,8 G$ d'actif sous gestion, le Fiera d'il y a trois ans était déjà une belle réussite, mais penser que Jean-Guy Desjardins se reposerait sur ses lauriers, c'est mal le connaître.
«La réforme des frais des fonds communs de placement est essentielle pour protéger les retraites des Canadiens, car la structure actuelle des frais est confuse, engendre des conflits d'intérêts et est peu claire pour les consommateurs, qui paient des coûts élevés, obtiennent des résultats peu satisfaisants et ne profitent pas d'une concurrence efficace sur les prix.»Ce n'est pas moi qui ai jeté ce pavé dans la mare, mais la Fondation canadienne pour l'avancement des droits des investisseurs (FAIR Canada), dans un message publié à la fin du mois de novembre sur son site Internet.
En octobre, nous avons publié un texte qui a particulièrement piqué ma curiosité. L'article, «Place au fonds commun alternatif», indiquait qu'un nombre croissant de sociétés américaines de gestion alternative entraient dans le marché de la clientèle de détail. De plus, aux États-Unis, des géants comme Fidelity et PIMCO avaient à leur façon proposé des stratégies alternatives aux particuliers.Autrement dit, deux forces poussent dans la même direction : les sociétés de gestion alternative tentent d'adapter leur offre de produits à une clientèle de détail, alors que les sociétés de fonds communs, elles, lancent aussi ce type de produits. Et on n'a pas besoin d'un doctorat en physique pour comprendre que quand deux forces poussent dans la même direction, la matière bouge. Morningstar a quantifié ce mouvement. En 2012, ces fonds communs alternatifs ont récolté 19,7 G$ US d'actif.
Si vous n'avez pas encore lu notre dossier «Relève et retraite des conseillers», de la page 33 à la page 45, je vous invite à le faire, il est très intéressant ! Notre journaliste Stéphanie Ferrère apporte une perspective réaliste à un sujet d'actualité.Je vous laisserai tirer vos propres conclusions, mais ma première impression est que l'avenir me paraît moins sombre que ce qu'on a souvent évoqué.