André Cyr remarque aussi que la Bourse est dominée depuis un certain nombre d'années par les bulles spéculatives, qui gonflent et éclatent. «Je crois que ce phénomène va durer», dit-il.Quant aux obligations, le président d'André Cyr L'Équipe pense que le danger est palpable. «Les rendements ont déjà atteint des sommets historiques, dit-il. Par conséquent, il y aura éventuellement une correction.»
Malgré les remous qui agitent l'océan des marchés financiers, les investisseurs font confiance au capitaine, leur conseiller, selon une nouvelle enquête nationale. En revanche, leur appréciation de l'industrie financière semble laisser à désirer.Ce sont là quelques-unes des grandes conclusions qui se dégagent du sondage The Economics of Loyalty 1 commandé par l'Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) et réalisé par Advisor Impact, dont les résultats ont été dévoilés le 31 janvier dernier.
Michel Marcoux n'a pas la prétention de savoir ce qui se produira en 2013. «Je ne suis pas Jojo Savard», dit-il, faisant référence à la populaire diseuse de bonne aventure québécoise.Cependant, le président d'Avantages Services Financiers a tout de même quelques sentiments sur l'évolution des marchés. Il pense en outre que les taux d'intérêt ne bougeront pas cette année, comme le signale la Banque du Canada.
«Les pressions sur les marges sont telles actuellement que les petites firmes ont de la difficulté à faire de l'argent, explique Luc Paiement, coprésident et cochef de la direction de la Financière Banque Nationale et premier vice-président à la direction, gestion de patrimoine, de la Banque Nationale. Les nouvelles demandes de la réglementation très coûteuses, le coût de la technologie de fine pointe... Tout cela réduit les marges. Et je ne vois pas de retournement à court terme.»S'ajoutent à ces pressions l'apathie des investisseurs, les bas taux d'intérêt qui n'encouragent pas l'épargne ou l'investissement, etc. «Les petites firmes ont plus de difficulté à attirer de nouveaux actifs, remarque-t-il. Or, c'est essentiel pour accroître leurs revenus...»
«Des facteurs positifs, comme le début d'une coopération entre républicains et démocrates, et la réduction du risque en Europe, réconfortent le marché, note le président de Paterson and Associates. Cependant, le portrait d'ensemble est modérément positif.»Par conséquent, Dave Paterson n'entrevoit pas de changements majeurs dans les politiques monétaires. «Les obligations ne permettront de toucher que le coupon moins les frais de gestion, dit-il. Comme les rendements obligataires sont extrêmement bas, je préfère nettement les actions.»
Lancer un projet à plusieurs n'est pas une sinécure. S'associer implique en outre qu'on fasse des concessions, qu'on ménage les susceptibilités des autres et qu'on prévoie leurs réactions.«C'est comme un mariage», illustre Caroline Leduc, avocate spécialisée en droit des affaires et sociétaire chez Miller Thomson Pouliot. Et les divorces sont fréquents...
En 2012, on dénombrait en moyenne 174 clients par conseiller en placement au Canada, une baisse de 11 % par rapport à 2009, selon les données de PriceMetrix.Deux raisons pourraient expliquer cette diminution, selon le groupe de recherche : d'une part, le choix de certains conseillers de se défaire de clients moins rentables pour se concentrer sur un groupe plus restreint ; d'autre part, le départ de clients insatisfaits des rendements obtenus ou des services rendus.
D'emblée, il est important de préciser que seuls des investisseurs aguerris peuvent se livrer à de tels exercices de haute voltige.«Même des gestionnaires professionnels peuvent y laisser leur chemise», prévient John Wilson, gestionnaire de portefeuille chez Sprott Asset Management.
Près de la moitié (46 %) des cabinets américains de conseil financier les plus performants comptaient embaucher du personnel en 2012, par rapport à 35 % pour les autres firmes, selon un sondage1.Recruter un conseiller est en effet une bonne façon de stimuler les ventes. Toutefois, pour que cela soit profitable, il faut viser le long terme. «S'il quitte l'entreprise après deux ou trois ans, vous serez perdant», note Jean-François Arcand, président d'Arcand et Associés, Consultants en ressources humaines.
Dan Hallett, directeur de la gestion d'actif chez HighView Financial Group, n'a pas de boule de cristal pour prédire ce qui se produira en 2013.«Par contre, je sais que les marchés boursiers ne sont plus une aubaine, dit-il. Ils ne sont pas non plus coûteux, mais à ce point du cycle, les gains peuvent être moins importants, alors que les risques à la baisse sont plus élevés.»