DOSSIER RELÈVE ET RETRAITE - Techniquement, à 61 ans, Jacques Brouillard pourrait prendre sa retraite demain. Cependant, il préfère attendre encore cinq ou six ans, puisqu'il a la charge d'un enfant de 13 ans.
DOSSIER RELÈVE ET RETRAITE - Après avoir passé un quart de siècle dans l'industrie, Denis Larochelle, 69 ans, prendra probablement sa retraite dans deux ans.
DOSSIER RELÈVE ET RETRAITE - Très méthodique et doué d'un esprit analytique, Jean Dupriez, président de Valimax, a minutieusement préparé sa retraite.
Non seulement il faut quitter un métier qu'on aime, mais il faut aussi mettre fin à de belles relations. Dans le domaine du conseil financier, prendre sa retraite demande une grande détermination. En effet, le changement abrupt de mode de vie serait un frein puissant à cette transition. Dans ce contexte, pas étonnant que plusieurs professionnels repoussent la date de la retraite.«En raison de leur rôle clé, les conseillers financiers ont l'habitude que plusieurs personnes dépendent d'eux et de se sentir utiles, voire indispensables», souligne Réal Parent, président de Cabinet Financier Contact. Nombre de conseillers craignent donc de s'ennuyer, et même d'être isolés à la retraite.
Le calcul de la valeur d'une clientèle ou de celle d'un cabinet est loin d'être une science exacte. L'évaluation dépend d'une multitude de facteurs dont il faut tenir compte et de quelques règles à respecter.Les formules mathématiques«Quand on établit la valeur de la clientèle, plusieurs méthodes préconisent qu'on en fixe le prix en fonction du revenu ou de l'actif sous administration», souligne Réal Parent, président du Cabinet Financier Contact. Un multiple, qui s'inscrit dans une fourchette reconnue dans l'industrie, est alors appliqué.
«La tendance va se maintenir, prédit Patrick Masse, conseiller chez Lajoie des Finances, car la source de croissance a changé. Auparavant, l'économie était stimulée par la construction d'infrastructures et la production de matières premières. Maintenant, les activités dominantes sont la consommation de base, la consommation discrétionnaire, la technologie, etc. Et les entreprises américaines excellent en la matière.»À cela s'ajoute l'affaiblissement du dollar canadien. «Je pense que notre monnaie va continuer à se déprécier, dit le conseiller. La baisse de la demande de matières premières et le manque de tonus de la Bourse font que moins d'étrangers voudront notre devise.»
Actuellement, stéphane Martineau salive devant les marchés boursiers européens.«L'Europe se relève et sort tranquillement de la récession, dit-il, ce qui est un bon moment pour entrer dans le marché. D'ailleurs, les actions européennes se négocient à 20 % d'escompte, par rapport à leur vis-à-vis américain, sur la base du ratio cours/bénéfice et à 50 % d'escompte d'après le ratio cours/valeur comptable.»En effet, le marché américain a mieux progressé depuis la correction de 2008. Le S&P 500 est en hausse de 18,2 % à ce jour en 2013 (au 1er octobre), après avoir enregistré un gain de 13,4 % en 2012. Malgré tout, Stéphane Martineau, gestionnaire de portefeuille au sein de l'équipe Leblanc, Martineau, St-Hilaire, chez Valeurs mobilières Desjardins, continue de surpondérer cette catégorie d'actif.
Bien que l'emploi des réseaux sociaux au sein de l'industrie financière n'en soit qu'à ses débuts, il est incontestable qu'ils modifient déjà la relation entre les conseillers et leurs clients. Ainsi, aux États-Unis, 25 % des adultes utilisent les réseaux sociaux pour mieux gérer leurs finances personnelles, indique une étude menée en 2012 par CACEIS et PwC Luxembourg. De plus, 70 % d'entre eux ont apporté des changements à leur stratégie après avoir consulté ces nouveaux médias.Comprenant le potentiel des échanges virtuels, certains con-seillers sont proactifs dans leur collectivité. Nous avons demandé à trois d'entre eux de partager leur expérience. Nous avons ainsi découvert qu'ils s'en servent non seulement pour suivre la situation personnelle de leurs clients, mais aussi pour se rapprocher de clients potentiels et pour obtenir des recommandations.
Les chiffres pleuvent comme autant de mauvaises nouvelles. Des finissants québécois qui ont fait des études supérieures, 38 % trouvent difficile de faire le remboursement minimum de leur prêt étudiant, selon une étude réalisée en janvier 2013 par TD Canada Trust. Cela empêche un bon nombre de nouveaux diplômés de passer à la prochaine étape de leur vie.En fait, ils sont nombreux à admettre qu'ils reportent l'épargne-retraite (42 %), l'achat d'une première maison (34 %), la naissance d'un premier enfant (32 %) et même le départ de la maison familiale (16 %), jusqu'à ce que leur dette d'études soit remboursée.
«L'année 2013 sera sans contredit celle de la Bourse américaine, pense Karim Chahal. Et tous les signaux l'indiquaient clairement au début de 2012.»Au 23 août dernier, le S&P 500 était déjà en hausse de près de 17 % depuis le début de l'année. Cependant, le conseiller d'Investia Services financiers ne s'attend pas à une performance semblable pour le reste de 2013. «À mon avis, il y aura des prises de profit au cours des prochains mois», dit-il.