Les imprimantes 3D font beaucoup parler d'elles. Qui n'a pas entendu parler récemment de ce fusil en pièces détachées à imprimer à la maison, sur une machine qui coûte quelques centaines de dollars ? Mais derrière ce qui semble a priori un gadget se cache la prochaine révolution industrielle, la fabrication additive. D'ailleurs, au Québec, l'industrie aérospatiale - Bombardier, Pratt & Whitney et Bell Helicopter en tête - pousse fort pour provoquer les choses.Quand il a sculpté son David au début du 16e siècle, Michel-Ange a pris un bloc de marbre et a enlevé le superflu au moyen de marteaux, de ciseaux... Cinq siècles plus tard, le secteur manufacturier fonctionne toujours selon le même principe : un bloc de matériau que l'on façonne pour obtenir une pièce. Mais préparez-vous, fabricants, car ça va changer !
Dans l'industrie, ceux qui s'intéressent à la fabrication additive vous diront tous que le consultant Terry Wohlers, de Wohlers Associates au Colorado, est le numéro un mondial dans ce domaine. Le volumineux rapport annuel qu'il produit est une véritable bible de la fabrication additive. Nous lui avons posé quelques questions.Les Affaires - Que prévoyez-vous concernant la fabrication additive sur un horizon de 10 ou 20 ans ?Terry Wohlers - Le secteur de la fabrication additive devrait maintenir une solide croissance à deux chiffres au cours des 10 prochaines années. Wohlers Associates estime que, d'ici 2015, la vente des produits et des services de fabrication additive atteindra 3,7 milliards de dollars américains à l'échelle mondiale, et que, d'ici 2019, elle dépassera 6,5 G$ US.