PERSPECTIVES 2014 - La volatilité et les possibilités d'arbitrages favorisent la gestion active pour certaines catégories d'actifs.
À 28 ans, Philippe Hynes avait une carrière et un salaire des plus enviables. Il était associé et analyste sénior dans la firme de gestion de portefeuille montréalaise Van Berkom et Associés. En 2009, il décide pourtant de tout laisser tomber pour gérer le portefeuille Composé Tonus.
PERSPECTIVES 2014 - Les actifs non traditionnels, les titres européens et de pays émergents sont prometteurs cette année.
Depuis 2009, les bourses ont largement favorisé la gestion indicielle. Il suffisait d'acheter un fonds négocié en Bourse répliquant la performance de l'indice S&P 500 pour empocher des rendements annualisés de 16 %.Selon plusieurs experts, ce contexte a changé. En 2014, la gestion active des portefeuilles devrait prendre du galon.Ainsi, quand les marchés vont bien, la gestion indicielle a le vent dans les voiles. Même les gestionnaires actifs copient à peu de choses près les indices boursiers.
Les actions ont encore la faveur des gestionnaires, montrent les sondages. En 2014 et dans les années à venir, les conseillers peuvent s'attendre à davantage de volatilité et surtout, ils doivent se méfier des consensus, selon des portefeuillistes interrogés.«Depuis 30 ans, les taux d'intérêt ont le vent dans le dos. Ils ont généré des rendements annuels moyens de près de 9 % sur les marchés obligataires», indique Roland Lescure, premier vice-président et chef des placements à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).
À 28 ans, philippe hynes avait une carrière et un salaire des plus enviables. Il était associé et analyste sénior dans la firme de gestion de portefeuille montréalaise Van Berkom et Associés. En 2009, il décide pourtant de tout laisser tomber pour gérer le fonds Composé Tonus.«Tonus Capital est né d'une volonté que nous avions, Steve Boutin et moi, de créer un produit d'investissement différent de ce qu'on offre à Montréal», relate Philippe Hynes.
Générer un revenu de retraite suffisant pour son client n'est pas une mince affaire. Les conseillers sont à la merci des rendements, de l'inflation et des taux d'intérêt. Sans compter le risque que le client survive à ses épargnes.En effet, à la suite de la débandade boursière du début des années 2000 et de la crise de 2008, de nombreux investisseurs craignent d'épuiser leur épargne-retraite de leur vivant.
La remontée des taux d'intérêt au cours de l'été a durement frappé le marché des actions privilégiées.Bien que le dividende versé par ces titres s'apparente au coupon d'une obligation, bon nombre d'investisseurs ont oublié à quel point ces titres hybrides sont vulnérables aux variations de taux.En mai dernier, les obligations gouvernementales américaines de 10 ans se négociaient à des taux de près de 1,6 %. Au début septembre, elles ont frôlé la barre de 3 %.
Il y a certains risques à se protéger à tout prix des variations de devises lorsqu'on investit dans des fonds négociés en Bourse (FNB) qui reproduisent le rendement du marché américain.Le directeur de la recherche chez PWL Capital a documenté en 2010 le coût de la couverture des fonds indiciels S&P 500. Dans son rapport d'analyse, Raymond Kerzérho démontre que la protection contre les variations des devises pose de nombreux défis aux conseillers et aux gestionnaires.
La nouvelle série g5/20, de Placements CI, offre une solution de retraite qui était réservée auparavant exclusivement aux assureurs. Lancée cet été, la série propose aux investisseurs une source de liquidité garantie de 5 % pendant 20 ans.«Alors que les taux d'intérêt sont historiquement bas, l'idée d'offrir des revenus garantis, un potentiel de croissance du capital et une protection dans un marché baissier semble attrayante», affirme d'emblée Dave Paterson, président de Paterson and Associates.