Chaque semaine, des courtiers en épargne collective débauchent un ou plusieurs conseillers chez leurs concurrents. Ces transferts s'accompagnent parfois de généreuses compensations financières. En épargne collective, certains acteurs de l'industrie feraient même de la surenchère pour attirer les meilleurs représentants.Le président de MICA Services Financiers, Gino Savard, constate cette escalade des prix depuis environ cinq ans. «Les transferts en bloc étant maitenant interdits, cela complique les choses, puisqu'on doit signer une ouverture de compte client par client. Mais il y a une grande différence entre le fait de payer un représentant 2 000 ou 3 000 $ par million d'actif sous gestion pour le dédommager des frais encourus lors du transfert et certaines offres, qui s'élèvent parfois jusqu'à 10 000 $», souligne-t-il.
Souvent considérées comme une solution de rechange aux bas taux d'intérêt, les actions privilégiées sont plus risquées qu'il n'y paraît. Leur performance médiocre en 2015 en témoigne. Par contre, ce recul important pourrait être l'occasion d'en ajouter au portefeuille des clients.Les actions privilégiées versent des dividendes fixes qui peuvent sembler attrayants pour la clientèle de détail, notamment en raison de leur traitement fiscal avantageux. Mais ces titres hybrides ne sont pas des obligations de sociétés.
GUIDE FNB 2016 - Leur performance relative en 2016 dépendra de la turbulence des marchés et de leur stratégie de sélection des titres.De nombreux clients se sont tournés vers les fonds négociés en Bourse (FNB) à faible volatilité en 2015 par crainte d'importantes fluctuations boursières. Aux yeux des experts, cette stratégie défensive est efficace, pourvu qu'on en évite les écueils.
De récentes réformes du marché dispensé font en sorte que l'investissement privé est maintenant accessible aux clients de détail. Une occasion à saisir pour certains clients, notamment les mieux nantis.En effet, le grand public peut désormais placer jusqu'à 10 000 $ par an dans certains produits dispensés de prospectus, bien que beaucoup d'émetteurs de capital privé exigent un seuil d'investissement supérieur à ce montant.
Jeremy Grantham considère que les professionnels de l'investissement sont comme des moutons. Afin de préserver leur emploi, bon nombre imiteront leurs confrères et auront une vision à court terme plutôt qu'à long terme des placements, de sorte qu'ils ne maximiseront pas le rendement des clients.Selon le cofondateur de la société de gestion de placements GMO, de Boston, ce comportement est en grande partie responsable de l'inefficience des marchés.
Les questionnaires d'évaluation de la tolérance au risque ne suffisent pas à établir la convenance des produits. Pour respecter la réglementation, le conseiller doit avoir des conversations franches avec son client et faire un suivi adéquat.Ainsi, le questionnaire n'est souvent qu'une amorce à la discussion que doit entamer le conseiller avec son client.
Le succès de l'office d'investissement des régimes de pensions du secteur public (Investissements PSP) est un des secrets les mieux gardés de l'industrie financière du Canada. C'est ce qu'a lancé le patron de PSP, André Bourbonnais, le 15 décembre dernier, lors d'une allocution prononcée devant le Cercle finance et placement du Québec.Jusqu'à maintenant, la philosophie de PSP était de limiter les interventions publiques. Le nouveau président - depuis mars 2015 - veut changer les choses. André Bourbonnais souhaite que PSP s'engage dans la communauté d'affaires. Par exemple, l'organisation est maintenant membre de Finance Montréal.
En prévision d'éventuelles hausses de taux d'intérêt, bien des gestionnaires obligataires ont considérablement raccourci la duration de leur portefeuille ces dernières années. Une décision qui s'est révélée coûteuse pour plusieurs.«Lorsqu'on observe les résultats de la base de données que produit trimestriellement la firme Mercer afin d'évaluer les gestionnaires de portefeuille au pays, on remarque que certains ont sous-performé nos fonds de plus de 150 points de base depuis 4 ans», souligne Derek Brown, vice-président et gestionnaire de portefeuille principal, Revenu fixe chez Fiera Capital.
La clientèle des firmes de plein exercice vieillit, à tel point que sa moyenne d'âge sera de 70 ans d'ici quelques années si les courtiers ne font rien, selon les données de la firme de recherche PriceMetrix. La solution : miser davantage sur les 35 à 54 ans, la génération X.C'est ce que croient les cofondateurs de PriceMetrix, Doug Trott et Patrick Kennedy. Ils rappellent que plus de la moitié de l'actif sous gestion appartient aux 65 ans et plus, et que le vieillissement de la clientèle a un effet direct sur la croissance de l'actif des conseillers et la rentabilité de leur société.
Plusieurs mémoires présentés au ministère des Finances du Québec recommandent un encadrement en épargne collective qui reconnaît l'Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACCFM) comme organisme d'autoréglementation. D'autres acteurs s'y opposent fermement.Le Québec n'étant pas assujetti à l'ACCFM, comme ailleurs au pays, «l'encadrement actuel limite la capacite d'harmoniser le regime quebecois avec celui du reste du Canada, ce qui constitue un coût additionnel pour ce secteur, etant donne que plusieurs courtiers exerçant au Quebec ont aussi des activites a l'echelle canadienne», lit-on dans le rapport sur l'application de la Loi sur la distribution de produits et services financiers (LDPSF).