Plusieurs intervenants en assurance de personnes et en épargne collective ont l'impression qu'il leur coûte plus cher d'exercer leur métier au Québec qu'ailleurs au pays, notamment en Ontario. Qu'en est-il vraiment ?Même le ministre des Finances, Carlos Leitão, laisse entendre dans son rapport sur l'application de la Loi sur la distribution de produits et services financiers (LDPSF) que l'encadrement du représentant au Québec «engendre des coûts supplementaires, que ce soit en termes de cotisations ou de fardeau administratif et règlementaire additionnel».
Améliorer l'intégrité des marchés, remédier au manque d'équité parmi les participants, protéger les petits investisseurs. Ces raisons invoquées par les régulateurs afin de justifier l'implantation de nouvelles divulgations obligatoires d'opérations sur titres à revenu fixe laissent entendre que ce marché souffrirait de plusieurs maux.Quoi qu'il en soit, la mise en oeuvre de la règle 2800C de l'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) laisse peu d'indifférents.
GUIDE MRCC 2 2015 - Toucher une commission provenant de l'émetteur d'une nouvelle émission présente des risques sur le plan de la réglementation. Les conseillers en placement devront-ils révéler à leur client les commissions qu'ils reçoivent lors de la vente de nouvelles émissions de titres, en vertu de la phase 2 du Modèle de relation client-conseiller (MRCC 2) ? Bien que les autorités de réglementation semblent répondre non à cette question pour certains cas, la transparence et la prudence semblent la voie à suivre.
FI RELÈVE - Le repli des valeurs boursières en août a suscité des appréhensions chez certains clients. Échaudés depuis quelques années par diverses dégringolades boursières, les clients doivent être bien rassurés.François Chartier et Hélène Grandmaison, tous deux conseillers en placement à la Financière Banque Nationale, ont connu leur lot de reculs boursiers et de crises financières. Ils forment une équipe depuis plus de 16 ans.
Le régime d'encouragement à l'éducation permanente (REEP) pourrait faire épargner plusieurs milliers de dollars aux clients qui retournent aux études à temps plein. Mais ils devront d'abord remplir les critères d'admissibilité. Ensuite, c'est au cas par cas, nous expliquent trois experts.Ainsi, peu de conseillers connaissent bien le REEP, un programme fédéral lancé en 1999. Il faut préciser que le régime n'est pas très populaire. Selon des données de l'Agence du revenu du Canada (ARC), environ 3 000 Québécois ont effectué des retraits en vertu de ce programme REEP en 2013. Cela représente moins de 0,5 % des contribuables de 25 à 64 ans.
Plusieurs conseillers en placement sont tentés d'accroître leur clientèle en obtenant des recommandations de succursales bancaires. Or, si cette relation d'affaires n'est pas gratuite, elle peut devenir profitable à long terme. Chose certaine, la firme de courtage peut augmenter ses chances de fidéliser ses conseillers et leurs clients.Chez Gestion de patrimoine TD, on mise beaucoup sur le réseau de succursales pour développer le courtage de plein exercice. Les conseillers sont ainsi invités à développer des relations avec ceux qu'on appelle des partenaires d'affaires.
Lorsqu'une nouvelle émission d'actions est annoncée, plusieurs conseillers en placement tenteront d'en obtenir pour leurs clients. Certains verront leur commande entièrement honorée, d'autres peineront à obtenir une commande partielle. Voici pourquoi.Il faut d'abord distinguer le premier appel public à l'épargne (PAPE, ou IPO en anglais) du financement par prise ferme (bought deal). Dans le premier cas, l'entreprise qui lève du capital assume le risque de l'émission, bien que celle-ci soit pilotée par une institution financière qui jouera le rôle de conseiller et de distributeur.
Plusieurs conseillers en placement se plaignent du peu de choix et de la faible quantité de titres disponibles dans les inventaires obligataires des firmes de courtage. Construire un portefeuille qui connaît une certaine duration, y compris un crédit ou encore des taux de coupon particuliers, peut s'avérer un casse-tête.«Les accords de Bâle III et les nouvelles règles de capital mises en place par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) font en sorte que le coût du capital nécessaire pour détenir des inventaires obligataires est plus élevé», affirme Benoît Martineau, vice-président, Service aux conseillers et aux intermédiaires (S.A.C.I.) Revenu fixe chez Valeurs Mobilières Banque Laurentienne (VMBL).
Les clients canadiens détiennent souvent peu d'obligations internationales dans leur portefeuille. Selon Vanguard, cette catégorie d'actif aurait une volatilité moindre en dépit d'une duration plus longue. Une diversification à l'échelle mondiale pourrait même réduire l'incidence d'une augmentation des taux d'intérêt ici.Fran Kinniry, directeur du Investment Strategy Group chez Vanguard, préconise une approche obligataire prudente, où la qualité de l'actif l'emporte sur la quête de rendement.
GUIDE FNB 2015 - Désensibiliser un portefeuille à une hausse de taux a un coût : un risque de défaut plus élevé et une diversification moindre.Une remontée éventuelle des taux d'intérêt préoccupe les gestionnaires de portefeuille. En attendant qu'elle se matérialise, plusieurs ont raccourci la duration de leur portefeuille, afin d'éviter que celui-ci ne pâtisse d'une forte augmentation des rendements obligataires.