De plus en plus de firmes d'investissement emboîtent le pas aux investisseurs institutionnels en offrant des placements alternatifs. Que doit-on rechercher, et comment est-il possible d'émuler dans une certaine mesure le travail des caisses de retraite et des fonds de dotation en fonction du profil d'un client particulier ? Dans ce deuxième article d'une série de trois, nous allons aborder l'offre destinée aux investisseurs accrédités.En 2009, Bill Gross, alors chef de la direction de PIMCO, le gestionnaire obligataire le plus important du monde, nommait de façon préliminaire et avant-gardiste la période dans laquelle l'économie mondiale allait se trouver au cours du cycle qui s'entamait «la nouvelle normalité». Faible croissance du PIB et faibles taux d'intérêts pour une longue période, taux de chômage plus élevés que pour la moyenne des 40 dernières années, rendements boursiers aléatoires et volatils ; au lendemain de la crise, Bill Gross entrevoyait avec un certain pessimisme la reprise éventuelle des marchés. Au cours des sept dernières années, une bonne partie du pronostic s'est avérée. Et les particuliers s'adaptent résolument à ce contexte de diverses manières.
L'investissement alternatif est en vogue chez les investisseurs institutionnels. La raison en est simple : plusieurs caisses de retraite et fonds de dotation doivent composer avec des hypothèses de rendement difficilement soutenables dans le contexte actuel. Celui-ci reste marqué par des taux d'intérêt bas, des marchés des actions incertains et une influence accrue des politiques monétaires divergentes sur les marchés alors que celles-ci sont plus difficiles à cerner qu'auparavant.Dans ce premier d'une série de trois articles sur l'investissement alternatif, nous analyserons ce que font les investisseurs institutionnels.
La hausse des marchés des dernières années et la mise au rancart des opérations de requalification du budget fédéral de 2013 font des fonds structurés en (catégorie de) société n'effectuant pas de distributions de fin d'année une espèce en voie de disparition.Bien que l'industrie leur confère une aura de structure parfaitement efficiente sur le plan de la fiscalité, la majorité des fonds en société effectuent désormais des distributions. Ils sont appelés à en verser davantage au cours des prochaines années pour de multiples raisons.
Dans la foulée de l'entrée en vigueur de la deuxième phase du Modèle de relation conseiller-client (MRCC 2), les produits orientés sur la réduction des frais et la transparence sont en pleine croissance.L'adoption par un nombre croissant de conseillers des fonds négociés en Bourse (FNB) en est un parfait exemple. Même les produits d'épargne collective les plus anciens sont en train de s'ajuster à cette nouvelle réalité. C'est le cas des fonds communs de placement (FCP) à capital fixe, dont une nouvelle version règle les maux qui affligent actuellement ce type de fonds, tout en conservant plusieurs de leurs caractéristiques les plus attrayantes.
PLANIFICATION DE LA RETRAITE - Les récentes modifications apportées au taux de décaissement minimum des fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR) ont été bien accueillies par la communauté financière et fiscale. Les taux minimums plus bas permettent d'économiser de l'impôt, de faire fructifier plus de capital plus longtemps et d'allonger la période de décaissement des placements (voir le tableau).Or, selon une récente recherche de l'Institut C.D. Howe, cet ajustement nécessaire ne suffira pas à pallier la baisse de rendement des investissements à faible risque et la hausse de l'espérance de vie. Faudrait-il revoir notre façon de réfléchir quant à la répartition de l'actif des retraités afin que leur capital leur survive ? D'autres analyses tendent à le démontrer.
DONS PLANIFIÉS - Aujourd'hui, certains retraités ont pour objectif à la fois d'obtenir des revenus réguliers de leurs investissements et de limiter l'impôt payable au décès. Lier ensemble ces aspects de la gestion de patrimoine par l'intermédiaire de fonds communs de placement de série T peut créer une synergie sous-estimée, surtout lorsqu'un client désire faire un don.Donner au suivantIl arrive régulièrement que lorsqu'ils avancent en âge, des épargnants disposent de sommes plus importantes que ce dont ils ont besoin pour financer leur retraite. De surcroît, ce ne sont pas tous les clients qui ont des enfants ou des héritiers désignés.
Bien qu'il soit généralement reconnu que le gain en capital offre le traitement fiscal le plus avantageux sur des placements détenus dans un compte non enregistré, ce n'est pas toujours le cas pour les entrepreneurs qui investissent par l'intermédiaire d'une société opérante ou de gestion.Selon leur situation spécifique, ceux-ci ont parfois avantage, à rendement égal, à obtenir des dividendes de sociétés canadiennes plutôt que du gain en capital s'ils désirent se verser un revenu par la suite. Tout est une question de fait.
Les clients qui détiennent des titres assortis d'un important gain en capital non réalisé dans un compte non enregistré sont de plus en plus nombreux. Un problème se pose en pareilles circonstances, puisque les épargnants, comme les professionnels en placement, cherchent à limiter le risque de concentration dans des titres de participation, en particulier lorsque les détenteurs avancent en âge.Une nouvelle méthode de règlement d'achat de parts de fonds lancée il y a quelques mois à peine par Purpose Investments permet désormais de se départir d'actions de sociétés cotées en Bourse sans déclencher de gain en capital.
GUIDE FNB 2015 - Des FNB basés sur diverses stratégies d'investissement alternatives permettent de sortir des sentiers battus.Par l'intermédiaire des fonds négociés en Bourse (FNB), les conseillers ont désormais accès à une pléiade de stratégies alternatives, allant de l'investissement en actifs tangibles aux actions privées, en passant par les stratégies à rendement absolu et les produits dérivés. Outre les FNB dont le rendement est lié à des ressources, bien connus et considérés à tort ou à raison comme stratégies alternatives, les FNB alternatifs méritent une attention particulière.
GUIDE FNB 2015 - Bénéficier des particularités fiscales des FNB peut accroître le rendement après impôt des clients.Des attributs fiscaux des fonds négociés en Bourse (FNB) se distinguent parfois avantageusement par rapport à ceux des fonds communs de placement ou des titres détenus directement. En voici certains qui méritent l'attention des conseillers.Bases fiscalesLa fiscalité des FNB dépend de leur constitution légale. Ainsi, un FNB est le plus souvent une fiducie de fonds communs de placement traditionnelle. Il existe des FNB constitués en sociétés par actions, mais ceux-ci sont minoritaires dans le marché.