Le problème est qu'«une majorité d'investisseurs, et même de conseillers financiers, ne sont pas outillés pour comprendre de tels produits», juge Robert Pouliot, chargé de cours à l'École des sciences de la gestion de l'UQAM (ESG UQAM) et responsable de FidRisk.Le professionnel de l'évaluation du risque s'appuie sur une étude parue en 2012 dans le Journal of Financial Counseling and Planning (Chris Browning, Michael S. Finke, and Sandra J. Huston), qui montre que 80 % des participants de l'étude étaient incapables de calculer une rente viagère à sa juste valeur.
Au sud de la frontière, certains ont baptisé les États-Unis «Saudi America».Si les projections plus optimistes de l'Energy Information Administration (EIA) se vérifient, la production pétrolière américaine pourrait dépasser celle de l'Arabie saoudite dès 2020. Et même si ces projections sont fausses, il est certain que les États-Unis se présenteront comme un sérieux concurrent.En 2035, l'EIA prévoit que les États-Unis répondront à 90 % de leurs besoins en pétrole.British Petroleum, pour sa part, prévoit dans son récent Energy Outlook 2030, publié le 16 janvier 2013, que les États-Unis seraient autosuffisants à 99 % dès 2030.
Une étude règle la question d'un trait : les coûts de détention de parts de fonds communs ne sont pas plus élevés au Canada qu'aux États-Unis.Au Canada, le coût moyen de détention des parts de fonds communs pour un investisseur est de 2,02 % de l'actif investi ; aux États-Unis, il est de 2 %.
Les investisseurs canadiens ont mis du temps à refaire les équations de leurs portefeuilles et à prendre le chemin du sud, mais le mouvement est bien enclenché.Les données de l'Institut des fonds d'investissement du Canada (IFIC) en témoignent et confirment ce que les conseillers de plein exercice ont révélé à notre sondeur lors de notre enquête de cette année.
«Depuis la mi-octobre 2012, le yen s'est déprécié de plus de 20 % alors que le marché boursier, lui, est monté de 35 %», rapporte Carl Robert, vice-président et cochef des placements chez Sigma Alpha Capital, à Montréal. Cette fois-ci, pense-t-il, le Japon va sortir de son ornière déflationniste, et il n'hésite pas à parler de ce qui se passe comme d'un «game changer».Que se passe-t-il ? En octobre dernier, dès que la victoire électorale de Shinzo Abe au poste de premier ministre est apparue probable, l'indice boursier Nikkei 225 a repris un parcours ascendant. Car le nouveau premier ministre promettait - et a depuis partiellement mis en place - des mesures musclées pour briser le cycle de déflation chronique du pays, dévaluer le yen et remettre l'économie sur la voie de la croissance.
«La croissance de revenus de l'industrie de gestion d'actifs continuera à ralentir, indique l'étude The Complete Firm 2013 - Competing for the 21st Century Investor, réalisée par la firme Casey Quirk, de Boston, spécialisée en conseil de gestion de portefeuille.«Les flux nets ne représenteront plus qu'une croissance annuelle de 1 % mondialement d'ici à 2017, y lit-on également, par rapport à une croissance annuelle interne de 6 et 7 % avant la crise.»
Depuis quelques années, comparée au tableau de bord des pays développés, l'économie canadienne se tire très bien d'affaire. Chose fort étonnante, cette vigueur relative s'est maintenue «en dépit d'un dollar fort», note Shaun Osborne, vice-président et directeur général de Valeurs mobilières TD, à Toronto.Cependant, les signes annonciateurs d'un changement s'accumulent, tant pour l'économie canadienne que pour le huard. Depuis octobre 2012, notre oiseau national plane sensiblement moins haut.
Après quelques années de croissance éclair dans le milieu boursier, la négociation à haute vitesse (NHV ou high frequency trading) ne serait plus aussi rentable pour ses praticiens.«Les firmes de NHV font peut-être encore de l'argent, mais c'est de plus en plus difficile, et il est peu probable que cette tendance se renverse», peut-on lire dans un communiqué du 12 février dernier de Rosenblatt Securities, un courtier de Wall Street qui analyse le secteur.
Au début des années 1980, les fonds communs étaient encore considérés comme des outils innovateurs, rappelle Dan Hallett, vice-président et directeur, gestion d'actifs, de HighView Financial Group, à Toronto.«Mettre un tas de titres de toutes sortes dans un même panier était encore considéré avant-gardiste, dit-il. À cette époque-là, les fonds communs étaient listés à côté des produits de base dans les pages financières.»
Le déplacement est important, massif même. De 1995 à 2013, dans sept pays développés, la part des actifs alternatifs dans le portefeuille des caisses de retraite est passée de 5 à 19 %, selon le rapport Global Pension Assets Study 2013, de Towers Watson. Au Canada, la proportion actuelle est de 23 %, aux États-Unis, de 20 %.C'est en Suisse que le pourcentage est le plus élevé, soit 30 %, et au Japon qu'il est le moins élevé : 7 %.À la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui se classe parmi les 10 plus importantes caisses du monde, selon un classement de Towers Watson, l'alternatif occupait 27 % du portefeuille à la fin de 2011, et pourrait très bien augmenter jusqu'à 33 % au cours des prochaines années, selon Roland Lescure, premier vice-président et chef des placements de la Caisse.