Ce dernier explique les principales tendances macro-économiques et micro-économiques qui se développeront cette année, et des meilleures stratégies offensives et défensives à adopter pour en profiter ou s’en prémunir.
Tendance micro-économique – Croissance solide et synchronisée : « 2018 sera une année de croissance encore solide et synchronisée. C’est un contexte qui reste favorable à la rentabilité des entreprises tant que l’inflation salariale reste modérée. »
Par contre, le degré d’accommodation monétaire continuera de diminuer. Vers la fin de l’année, il estime que la Banque centrale européenne (BCE) annoncera probablement la fin de son programme d’achat de titres et laissera entrevoir qu’elle pourrait bientôt commencer à augmenter ses taux directeurs. Il ne resterait alors que la Banque du Japon dans le camp de l’accommodation active. « Ce contexte restera peu clément pour les obligations, mais encore propice aux actions des entreprises dont la rentabilité continuera de progresser. » Selon lui, le marché boursier dans son ensemble aura moins de potentiel de forts gains en raison des évaluations déjà élevées, sans parler de certains secteurs qui font face à des menaces sérieuses de leur modèle d’affaires.
Stratégie défensive : Pour les titres à revenus fixes, Richard Beaulieu affirme qu’il faut éviter les obligations de long terme ou les fonds dont les durations sont les plus longues, et ce, afin de privilégier les placements à court et à moyen terme.
Stratégie offensive : Dans les fonds de revenu fixe, il recommande les fonds de titres de sociétés de qualité, même si la duration est un peu longue, car ils offrent un rendement plus élevé qui donne un peu de protection. Les fonds à haut rendement (high yield) sont plus risqués à ce stade-ci du cycle. Ils n’offrent donc pas de protection au portefeuille des investisseurs s’il y avait une correction boursière.
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Tendance micro-économique – La perturbation des modèles d’affaires : Ce thème continuera d’influencer la valeur des actions. L’économiste donne l’exemple de « l’effet Amazon » dans le commerce de détail, l’alimentation, les pharmacies, sans parler de « l’effet Uber » dans les transports. « Ils demeureront des facteurs de changement importants à prendre en compte dans le choix des actions d’un portefeuille. »
Les entreprises perturbatrices et celles qui font partie de leur modèle d’affaires continueront d’avoir la cote sur les marchés. Par contre, les sociétés perturbées devront se transformer ou continuer de décliner. Cette tendance de perturbation des modèles d’affaires devrait « demeurer forte » jusqu’à la fin de la phase haussière actuelle.
Stratégie défensive : Une approche plus conservatrice pourrait, par exemple, privilégier les titres à dividendes, et ce, en privilégiant des entreprises ou des FNB de secteurs moins exposés ou pouvant bénéficier des perturbations des modèles d’affaires.
Stratégie offensive : Dans les actions, la conjoncture est propice pour demeurer présent sur le marché boursier. Par contre, la prudence est de mise, selon l’économiste. Pourquoi ? Parce que l’ensemble du marché – c’est-à-dire des fonds négociés en Bourse qui imitent les indices du marché – n’aura plus autant de potentiel de gain par rapport à une période antérieure dans le cycle.