Il s’agit d’une proportion en deçà de celle exprimée par les répondants Européens (84 %), mais qui surpasse celle des répondants Américains (49 %). À l’échelle mondiale, 67 % des répondants tiennent compte des principes ESG dans leur approche de placement.
Notons que 68 % des répondants canadiens sont d’avis que les critères ESG contribuent à atténuer le risque (par rapport à 28 % des Américains et 77 % des Européens). De même, si 21 % des répondants canadiens estiment que l’utilisation des facteurs ESG est un moyen d’accroître le rendement, 41 % sont dans l’incertitude sur ce plan.
« Au Canada, tout comme aux États-Unis et en Europe, la question que posent le plus fréquemment les clients à leur conseiller en placement, au sujet des principes ESG, vise à savoir si une approche fondée sur ces principes aura une incidence négative sur le rendement, a déclaré Andrew Sweeney, gestionnaire de portefeuille institutionnel, RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. Ce fait, de même que d’autres données du sondage, indiquent un niveau élevé d’intérêt, de curiosité et d’incertitude à l’égard de l’investissement responsable. Dans le marché actuel, les gestionnaires d’actifs peuvent utiliser l’analyse fondée sur les critères ESG afin de créer une valeur ajoutée pour les investisseurs. »
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Le sondage démontre que les investisseurs institutionnels canadiens se démarquent de ceux du reste du monde quant à leurs raisons d’appliquer ou non des principes ESG dans leur approche de placement. À cet égard, les répondants canadiens, dans une proportion moindre que les répondants d’ailleurs dans le monde (51 %), ont cité comme raison un manque de demande de la part de leur conseil d’administration ou d’autres parties prenantes, et ont plutôt évoqué l’absence de directives de placement précises. Par contre, les investisseurs institutionnels canadiens qui utilisent une approche de placement fondée sur les critères ESG sont plus nombreux que ceux d’ailleurs dans le monde (49 %, par rapport à 31 % aux États-Unis et 39 % en Europe) à citer comme principale raison un mandat de leur conseil d’administration ou de parties prenantes.
Malgré le fait que les opinions des répondants canadiens à l’égard de l’application des critères ESG sont plus alignées sur celles des Européens que sur celles des Américains, les investisseurs institutionnels canadiens ne semblent pas prêts à accélérer l’adoption de stratégies fondées sur les principes ESG, à court terme. Ainsi, seulement 14 % des investisseurs institutionnels canadiens prévoient augmenter au cours de la prochaine année la part d’avoirs confiés à des gestionnaires d’actifs qui intègrent les principes ESG à leur processus de placement. Cette proportion est de 49 % en Europe, et de 25 % aux États-Unis. De même, 37 % des investisseurs institutionnels canadiens indiquent ne pas avoir de plan à court terme bien défini sur le sujet.
Contrairement à ce qui est observé ailleurs dans le monde, les experts-conseils canadiens ont indiqué que ce sont eux qui amorcent avec leurs clients propriétaires d’actifs les discussions sur les principes ESG (28 % au Canada, par rapport à 8 % aux États-Unis et à 9 % en Europe). De même, 60 % des experts-conseils canadiens ont affirmé que ces discussions sont amorcées autant par eux que par leurs clients.