La taxe temporaire sur la masse salariale qui augmente de 2,20 % à 3,52 % pour les caisses d’épargne et de crédit représentera 32 M$ de plus à payer pour le Mouvement Desjardins pour 2015-2016.
Quant à l’augmentation de la taxe sur le capital des primes d’assurance, elle coûtera 22 M$ à sa filiale d’assurance de personnes en 2015 et durant les années suivante. En somme, les mesures d’austérité du gouvernement Couillard auront un effet de plus de 50 M$ dans le budget de Desjardins.
« Ces mesures s’ajoutent à toutes sortes d’obligations qui nous sont imposées dans le cadre des accords de Bâle III qui touchent notre capitalisation », explique André Chapleau. C’est ce qui permet à Desjardins d’affirmer que cette hausse nuira à sa rentabilité.
Le porte-parole mentionne que la coopérative pourrait peut-être avoir à gérer ses finances plus « rigoureusement », mais indique qu’il est trop tôt pour savoir comment elle va contrebalancer cet impact. Il ajoute qu’une hausse des taux d’intérêt pourrait faire augmenter la rentabilité et changer la donne.
« Le gouvernement demande à un peu à tous les secteurs de la société, les particuliers et les entreprises, de participer au rétablissement de l’équilibre budgétaire. Il serait difficile de plaider pour se soustraire à cet exercice. Il faut être solidaires de ce qui se passe au Québec à l’heure actuelle. Cela dit, Desjardins paie déjà pas mal d’impôts au Québec », fait néanmoins valoir André Chapleau.