Dans cette série d’articles, des spécialistes en placement nous font part de leurs perspectives et des meilleures stratégies offensive et défensive à adopter afin d’en profiter ou s’en prémunir.
Tendance 1 : Les États-Unis sous la loupe
Michel Doucet surveillera attentivement les 100 premiers jours de Donald Trump, en particulier ses mesures protectionnistes. « Comment le Mexique et la Chine réagiront-ils, quel sera l’impact sur l’économie et sur le marché du travail qui frôle le plein-emploi », dit-il. Par ailleurs, les politiques budgétaires et fiscales du nouveau président « vont injecter du carburant dans une économie qui tourne déjà assez bien », ajoute le gestionnaire, précisant que la dette risque du même coup de partir en orbite. En ce qui concerne la hausse des taux d’intérêt, « il ne s’agit plus de savoir quand, mais combien ».
Stratégie offensive (SO) : Le marché américain des actions pourrait s’avérer le plus performant des pays industrialisés.
Stratégie défensive (SD) : Le marché obligataire représente le principal risque sur la planète financière, selon Michel Doucet. « C’est la fin d’un bull market long de 30 ans. Les portefeuilles d’obligations devront se mettre en mode protection de capital », dit-il, en précisant qu’il faut favoriser des obligations dont les échéances varient de 1 à 5 ans, en particulier celles émises par « des gouvernements ou des sociétés de grande qualité ».
Tendance 2 : Croissance modeste au Canada
Avec des ménages endettés et des consommateurs à bout de souffle, sans compter des dépenses gouvernementales qui tardent à se concrétiser, la croissance économique canadienne sera modeste, indique son collègue Jean-René Ouellet. « Même le commerce extérieur ne lève pas, malgré un dollar à 74 cents », ajoute celui qui prédit une fourchette de 15 500 à 15 800 pour le TSX.
Stratégie offensive (SO) : « Les sociétés d’assurance-vie, particulièrement celles qui ont des activités en sol américain, sont à surveiller », note Jean-René Ouellet qui s’intéresse aussi aux sociétés de petite capitalisation et celles liées aux infrastructures. « Le secteur technologique, celui en lien avec l’internet des objets, l’intelligence artificielle ou les véhicules autonomes, devrait continuer à bien faire ».
Stratégie défensive (SD) : Le secteur immobilier pourrait se ressentir des nouvelles exigences hypothécaires du gouvernement fédéral. Aussi, les « titres des utilités publiques et des entreprises de consommation vont rester sous pression tant que les taux d’intérêt ne se stabilisent pas », souligne-t-il.