L’Indice FI moyen, qui mesure la note moyenne des 24 critères analysés par les répondants pour l’ensemble des firmes, a diminué de 0,2 point sur 10 en un an, s’établissant à 7,7 points en 2017. Sur deux ans, les répondants ont retranché un demi-point sur 10 à leur appréciation générale de la relation.
Parmi les critères évalués, celui qui affiche la plus importante baisse de sa note sur un an est le soutien en technologie mobile et du conseiller mobile, soit une baisse de 1,1 point sur 10. Cette année, la note s’établit à 6,5 points, ce qui en fait le critère ayant la note moyenne la plus faible.
Les répondants voudraient pour cet élément, d’une part, avoir davantage de services de leur firme et d’autre part, avoir la possibilité de se déconnecter de toute technologie à l’occasion.
«La firme nous fournit un minimum et la technologie est presque non existante. C’est la firme qui trouve les outils technologiques et c’est le conseiller qui paye», explique un répondant. Ce commentaire est généralisé parmi les sondés.
«J’ai tout acheté moi-même, ajoute un conseiller en placement. Cependant, je ne veux pas être au courant de tout à la seconde près. Je souhaite parfois prendre des distances par rapport à mon travail.»
Les commentaires font également état d’une offre variable dans ce domaine. Par exemple, certaines firmes sont prêtes à offrir l’ensemble des outils à leurs conseillers – tablette, téléphone intelligent, ordinateur portable, infonuagique, etc. – afin qu’ils soient aptes à travailler de partout, alors que d’autres n’allouent rien.
«Rien n’est offert par ma firme», dit un conseiller qui souligne qu’il n’a qu’un téléphone intelligent dont il assume le paiement.
«Je ne crois pas que ça pourrait être mieux, souligne un autre. La firme nous fournit l’équipement et le paye.»
Les conseillers répondants se préoccupent également de la qualité du programme de relève de leur firme. Ils ont accordé à ce programme une note moyenne de 6,5 points sur 10, soit une baisse de 0,6 point par rapport à l’an dernier.
«C’est toujours à améliorer, indique l’un d’eux. Cependant, il n’y a pas assez de mentorat. C’était pareil où j’étais avant, c’est un manque dans l’industrie en général.»
Plus de la moitié des répondants qui ont commenté cet élément semblent connaître le programme mis en place par leur firme, ou ont eux-mêmes planifié leur relève.
Par ailleurs, certaines firmes offrent des programmes de soutien ou agissent comme tiers afin de faciliter le transfert de bloc d’affaires.
«Mon fils s’est joint à mon mari et moi dans notre cabinet. La direction nous donne une aide phénoménale en agissant comme tiers, afin de permettre une communication facile, pour le soutenir dans son développement des affaires avec un programme fait sur mesure pour la relève familiale», explique un répondant de RBC Dominion valeurs mobilières.
RBC reste bien perçue
RBC Dominion valeurs mobilières a d’ailleurs reçu les notes les plus favorables de ses conseillers pour une deuxième année consécutive, avec un Indice FI de 8,6 points sur 10, soit 0,9 point de plus que la moyenne des indices des firmes évaluées dans la sélection.
Les conseillers de cette firme ont particulièrement noté des améliorations sur trois éléments, soit le soutien de RBC concernant l’utilisation des médias sociaux, le programme de relève et le soutien apporté au développement des affaires.
«Il y a eu une grande amélioration cette année concernant les médias sociaux. Nous avons reçu beaucoup de soutien et connu des changements quant aux plateformes que nous pouvons utiliser», dit un répondant du courtier.
La note de RBC concernant le soutien dans l’utilisation des médias sociaux a bondi de 1,5 point par rapport à l’an dernier, pour atteindre 7,2 points en 2017, soit le meilleur résultat de ce critère parmi les firmes sondées.
Les conseillers de RBC sont par ailleurs les plus satisfaits de leur programme de relève, dont ils apprécient le soutien et l’accompagnement relatif au transfert de bloc d’affaires.
En fait, les répondants estiment beaucoup les services de soutien de la firme, et cette dernière domine pour l’ensemble des huit critères analysés dans la catégorie. L’exemple le plus frappant concerne le soutien de la firme pour obtenir l’appui d’experts-conseils – comme des fiscalistes ou des planificateurs financiers – qui se situe à 9,3 points sur 10, soit 1,5 point de plus que la moyenne québécoise.
De leur côté, les conseillers sondés de Valeurs mobilières Desjardins accordent des notes relativement stables à leur firme, avec un Indice FI de 8,1 points, en baisse de 0,1 point par rapport à l’an dernier.
Ces derniers évaluent positivement la liberté et l’indépendance qu’ils ont dans leur travail.
«Nous n’avons aucun produit maison à vendre et nous sommes libres de faire ce que nous voulons», explique un répondant de la firme.
Les conseillers d’Industrielle Alliance Valeurs mobilières (IAVM) semblent avoir amélioré leurs relations avec leur courtier. Les répondants lui ont accordé une note moyenne de 7,9 points sur 10, en hausse de 0,6 point par rapport à celle de 2016. Cette remontée survient après le creux historique enregistré l’an dernier.
Les principales forces d’IAVM, selon ses conseillers, se situent dans la rémunération globale qu’elle offre, la stabilité du leadership interne et la relation avec le service de conformité.
Leadership décrié
La relation de BMO Nesbitt Burns et ses conseillers a connu une importante détérioration cette année, l’Indice FI atteignant 7,3. Il s’agit du plus bas résultat de ce courtier en 17 ans de sondages annuels.
En fait, à l’exception du critère concernant l’évaluation du directeur de succursale, dont le résultat (7,4 points sur 10) est similaire à celui de l’année précédente, les notes de 22 critères ont diminué. La stabilité de la direction interne connaît la plus importante baisse, soit 1,7 point sur 10 en un an, atteignant 7,5 points cette année.
Les conseillers de la firme constatent également que celle-ci est moins réceptive aux commentaires et aux opinions que par le passé, la note étant de 6,1, en déclin de 1,1 point sur 10 par rapport à celle de 2016.
Par ailleurs, des changements à la grille de rémunération ont créé des remous entre CIBC Wood Gundy et ses conseillers en placement.
Les notes du courtier sur la rémunération subissent une importante baisse cette année, alors qu’elles étaient dans la moyenne l’an dernier. Concrètement, la satisfaction vis-à-vis de la rémunération globale a diminué de 1 point par rapport à l’an dernier, la note de ce critère s’établissant à 6,9 points.
C’est Valeurs mobilières Banque Laurentienne qui obtient l’Indice FI le plus bas des huit firmes évaluées, soit 7,0, un résultat semblable à celui de l’année dernière. Il s’agit de la sixième année consécutive où la satisfaction des conseillers de la firme est la plus basse des courtiers évalués.
Avec sa soixantaine de conseillers en placement et quelques 2,6 G$ en actif géré total au Québec, VMBL tente de prendre sa place au Québec et les répondants travaillant pour la firme en sont bien conscients. «Tout est à bâtir», souligne d’ailleurs un répondant du courtier.
Malgré des résultats moyens inférieurs à ceux de ses concurrents, la société s’est tout de même améliorée sur plusieurs aspects, notamment ceux reliés à la technologie.