Manuvie s’illustre cette année grâce à un nombre élevé de conseillers répondants qui placent l’assureur au premier rang dans plusieurs critères et catégories, comme le montre le tableau.
En moyenne, les conseillers en sécurité financière sondés font affaire avec près de sept différents assureurs. Manuvie (67,2 %), iA Groupe financier (Industrielle Alliance) (59,2 %) et SSQ (54,0 %) étant ceux qui reviennent le plus souvent.
Par rapport à l’an dernier, Manuvie est en progression dans la faveur des conseillers, car ceux-ci le désignent comme l’assureur ayant la meilleure offre sur plusieurs plans. Elle domine largement le tableau dans les domaines prestations du vivant, et rentes et fonds distincts, où elle obtient le pourcentage le plus élevé pour 12 des 14 critères évalués.
Le géant de l’assurance au Canada semble particulièrement incontournable pour les conseillers, qui, pour certains, considèrent leur relation avec Manuvie comme un mariage obligé.
Voir le tableau résumé du Baromètre de l’assurance 2016
«Manuvie, c’est la plus grosse, mais est-ce la meilleure ?» s’interroge l’un d’entre eux. «Avant, je faisais affaire avec Standard Life, maintenant avec Manuvie, les produits sont les mêmes, mais le service n’y est pas», relate un autre conseiller.
Malgré tout, l’assureur obtient les pourcentages les plus élevés pour le critère du meilleur service à la clientèle offert aux conseillers en prestations du vivant et rentes et fonds distincts.
De plus, ce sont les produits de l’assureur qui reviennent le plus souvent dans le choix des conseillers sondés lorsqu’il s’agit de déterminer la meilleure famille de fonds distincts au pays. Précisément, les fonds stratégiques Standard Life reviennent à plusieurs reprises.
Pour une deuxième année consécutive, c’est à iA Groupe financier que les conseillers en sécurité financière répondants disent envoyer la majeure partie de leurs affaires, soit 16,2 %. L’assureur de Québec se démarque particulièrement sur le critère de la meilleure rémunération aux conseillers, où il obtient les plus hauts pourcentages. Cette part se rapproche d’ailleurs de la part de marché de 16,7 % en primes brutes souscrites au Québec dans le domaine de l’assurance vie individuelle, présentée dans le «Rapport annuel sur les institutions financières» de l’Autorité des marchés financiers.
Parmi une vingtaine d’assureurs inclus dans le sondage, Humania continue à s’illustrer en prestations du vivant. Plus de quatre conseillers sur 10 font affaire avec l’assureur de Saint-Hyacinthe et il reçoit en moyenne 2,5 % des affaires des conseillers sondés. Néanmoins, il s’agit d’une diminution de 0,6 point de pourcentage par rapport à l’année dernière.
Bien que cela n’apparaisse pas dans le tableau, Desjardins Sécurité financière (DSF) fait une entrée dans le Top 5 des assureurs en prestations du vivant. La firme a réussi à se tailler une place dans la faveur des conseillers sondés : elle obtient son pourcentage le plus élevé pour le service à la clientèle offert aux conseillers et pour ses activités de formation.
Le service avant tout
Interrogés sur l’agent général avec lequel ils font le plus affaire ainsi que sur la raison expliquant ce choix, les conseillers en sécurité financière sondés ont préféré Groupe Financier Horizons, Groupe Cloutier et Financière Sun Life. C’est particulièrement le service et le soutien qu’ils obtiennent qui justifient leurs choix (voir le texte «Forces et faiblesses des agents généraux» en page 36). «Bon service provenant d’Horizons, je connais les gens», souligne un répondant. «Le Groupe Cloutier, parce qu’il est le seul qui propose l’ensemble des secteurs financiers», ajoute l’un d’eux.
Les répondants devaient également se prononcer sur les principales faiblesses des agents généraux. À ce sujet, les répondants ont évoqué à plusieurs reprises les suivis des propositions d’assurance.
«Lorsque l’agent général fait affaire avec les compagnies d’assurance, il y a des délais. Pour contourner cette situation, je préfère faire affaire directement avec eux», explique un conseiller.
Autre faiblesse : les agents généraux, à cause de leur taille, font face à des défis de communication et de rapidité de traitement.
«La plus grande faiblesse est la communication avec les conseillers», dit un répondant.
Un autre ajoute : «Comme ils sont débordés par les demandes, la tarification peut être parfois lente».
Portrait robot du répondant
Le Baromètre permet de brosser un portrait-robot du conseiller en sécurité financière moyen au Québec. Ainsi, le conseiller en sécurité financière moyen a 51 ans et possède plus de 17,6 ans d’expérience. Il s’agit d’une diminution de l’âge moyen de trois ans par rapport à l’année dernière et de près cinq ans d’expérience dans l’industrie. Il travaille en moyenne pour 346 familles. La quasi-totalité des répondants avaient plus de trois ans d’expérience.