Plus de six conseillers sur dix font affaire avec Manuvie et Industrielle Alliance, soit 65,3 % et 62 % des répondants respectivement. Ensemble, les deux assureurs représentent 28,5 % de l’achalandage d’affaires des conseillers en sécurité financière. En moyenne, les conseillers confient 16,5 % de leurs activités à l’Industrielle Alliance et 12 % à Manuvie.
D’ailleurs, comme l’indique le tableau, Industrielle Alliance est considérée par une majorité de répondants comme celle qui offre la meilleure gamme de produits, le meilleur service à la clientèle aux conseillers, la meilleur tarification aux clients, la meilleure rémunération aux conseillers ainsi que le traitement le plus efficace des nouvelles polices d’assurance lorsqu’il s’agit de produits d’assurance vie.
À l’autre bout du spectre, la Banque Nationale n’obtient que 0,1 % des parts de marchés des conseillers et seulement 2,4 % des répondants font affaire avec elle.
Le Baromètre 2015 propose aux conseillers de choisir parmi les 20 assureurs les plus importants pour les primes directes souscrites au Québec, selon le Rapport annuel sur les institutions financières 2014 de l’Autorité des marchés financiers.
Dans cette catégorie, Empire, SSQ et Sun Life complètent le tableau des cinq firmes donnant le meilleur service aux conseillers.
Le portrait est plus nuancé en prestations du vivant. En effet, même si un conseiller en sécurité financière sur deux fait affaire avec Humania, ces conseillers lui envoient seulement 3,1 % de leur volume d’affaire en moyenne.
Il n’empêche que la majorité considère l’agent général maskoutain comme celui qui fournit les produits les plus innovants, le meilleur service à la clientèle aux conseillers et les meilleures activités de formation aux conseillers sur les produits d’assurance de prestations du vivant.
Manuvie, Industrielle Alliance, la Banque Royale du Canada (RBC) et Sun Life se démarquent également dans cette catégorie.
De leur côté, la Banque Nationale et la London Life arrivent à la queue de cette liste et n’ont obtenu aucune mention de la part des répondants en prestation du vivant.
Par ailleurs, bien que seulement le tiers des répondants fasse affaire avec Sun Life, l’assureur réussit à obtenir 10,8 % de l’achalandage d’affaires des conseillers en sécurité financière.
Plus du tiers des répondants n’arrivent pas à déterminer quelle firme d’assurance offre la meilleure rémunération aux conseillers.
Payante, l’assurance vie
Interrogés sur le produit qu’ils vendent le plus souvent, les conseillers en sécurité financière répondent les produits d’assurance vie permanente et temporaire, et ce, dans une proportion de 91,8 %. Plus précisément, l’assurance vie temporaire est la plus vendue pour 56,7 % des répondants, comparativement à 35,1 % pour l’assurance vie permanente.
Ces deux produits sont reconnus par les répondants comme ceux qui connaissent la plus forte croissance.
Même si les produits d’assurance maladies graves ne constituent que 2,9 % des ventes des conseillers en sécurité financière, il s’agit du troisième produit connaissant la plus forte croissance. Un représentant sur quatre (24,5 %) pense que les produits d’assurance maladies graves aussi enregistrent la meilleure croissance. De plus, 85 % des répondants considèrent que l’assurance soins de longue durée représente le produit le moins vendu. Il s’agit également du produit connaissant la plus faible croissance dans les affaires des répondants.
Portrait-robot
Le Baromètre permet également de dresser un portrait-robot du conseiller en sécurité financière au Québec. Ainsi, le conseiller en sécurité financière moyen a 54 ans, possède plus de 22 ans d’expérience dans l’industrie de l’assurance et travaille pour 442 familles.
L’an dernier, les répondants ont vendu 51 polices d’assurance de tous types. La valeur moyenne des primes d’assurance brutes vendue en 2014 par le conseiller en sécurité financière s’élève à 2 752 $. Finalement, le conseiller en sécurité financière moyen gère 5,6 M$ en fonds distincts.
Méthodologie
Le «Baromètre 2015 de l’assurance» de Finance et Investissement a été réalisé à partir de réponses obtenues à la fois par un sondage en ligne et par des entrevues téléphoniques réalisées par notre sondeur Pierre Foisy. Frédéric Roy a colligé et analysé les données. Seuls les répondants possédant le permis de conseiller en sécurité financière pouvaient participer au sondage. Au total, 309 entrevues, dont 166 en ligne et 143 par téléphone, ont été réalisées entre le 6 mai et le 6 juillet 2015. Durant les entretiens, nous avons insisté auprès des répondants sur le caractère anonyme et confidentiel de leurs réponses, et ce, afin de garantir un maximum de transparence. Ce sondage n’a aucune prétention scientifique. Il a pour objectif de mieux comprendre l’industrie de l’assurance au Québec.