Pour vous aider à concocter votre propre recette, nous regroupons ici quelques ingrédients.
Travailler en équipe
Diriger, c’est d’abord servir. Pour que son équipe de virtuoses – c’est ainsi qu’il appelle ses employés -, réussisse, Denis Berthiaume, du Mouvement Desjardins, a travaillé à mettre en place le meilleur pour eux.
Cela inclut, entre autres, de la rigueur sur le plan de la gestion des ressources en fonction du contexte de faibles taux d’intérêt et de bouleversements technologiques, et aussi de prendre des décisions difficiles, comme celle du renouvellement de l’équipe de gestionnaires.
Réussir, comme leader, implique donc de permettre aux autres d’être couronnés de succès. Et aussi d’être humble, comme l’a été Denis Berthiaume, lorsqu’il a fait rejaillir sur son équipe l’honneur qu’il a reçu du jury de la Personnalité financière de l’année.
Être près de ses troupes
Martin Thibodeau, qui dirige les activités de la RBC au Québec, mesure sa réussite à la satisfaction de ses clients et à l’engagement de ses employés. Il n’hésite pas à se battre pour ses troupes et à communiquer avec elles pour susciter leur engagement. «Je suis un émotif, surtout quand on touche aux employés et à la clientèle. Ma plus grande force, c’est mon authenticité, mais ça vient avec une certaine dose de revendication», dit-il en se décrivant.
Démontrer de l’empathie
Valérie Cecchini, portefeuilliste au Groupe Investors, prône quant à elle une culture d’entraide. «Quand j’ai commencé, j’avais un patron qui terminait toujours ses réunions en disant : Take care of each other. Je crois que notre réussite est plus liée à notre degré d’empathie qu’à la soif de gagner à tout prix.»
Rester calme
Si le succès de Richard Legault, président d’Industrielle Alliance Valeurs mobilières, découle certes de son travail acharné, il retire le plus de fierté de son attitude posée, à «n’avoir jamais levé le ton» de sa carrière. Normand Pépin, vice-président exécutif et adjoint du président d’iA Groupe financier, le confirme : «Richard est calme, posé et a beaucoup de classe. Il ne va jamais monter la voix ni se choquer, même si les couteaux lui sont envoyés de tous côtés».
Prendre des risques calculés
Des occasions se présentent à tout moment et, pour réussir, il faut parfois les saisir, ce qui implique de sortir de sa zone de confort.
«C’est sans doute ma propension à vouloir remettre en question le statu quo qui m’a mené où je suis aujourd’hui», dit Eric-Olivier Savoie, de la Banque Nationale, qui est récompensé dans la catégorie des moins de 40 ans.
Par ailleurs, lorsqu’il s’est joint à la firme de gestion d’actif en démarrage fondée par son père en 1997, Louis Allard a pris un grand risque. Celui-ci a été payant et a porté ses fruits.
Continuer d’apprendre
Pour Martin Thibodeau, sortir de sa zone de confort a également impliqué de continuer d’étudier. «Avec mon MBA de l’ESG UQAM, je suis allé chercher des connaissances et un réseau que je n’aurais pas trouvés à la banque», a dit le principal intéressé.
Avoir des convictions
S’il faut être capable d’innover et de s’adapter pour réussir, il importe d’avoir aussi des convictions et de s’y tenir. C’est le cas de Louis Allard, dont la firme a obtenu des rendements qui dépassent son indice de référence sur de longues périodes, mais qui a parfois sous-performé durant certaines années.
Il tient mordicus à son approche «valeur», avec un biais favorable pour les titres à dividendes. «Il n’y a pas de compromis là-dessus. Ça n’a jamais changé depuis le jour un et malgré les tempêtes et le lot de crises auxquels nous avons fait face en plus de 20 ans.»
De son côté, Robert Frances, fondateur du Groupe financier PEAK, a aussi maintenu le cap en misant sur l’indépendance de ses conseillers. Ce créneau lui permet de s’épanouir et de connaître du succès.
Bien s’entourer
Enfin, même si c’est un cliché, s’entourer des bonnes personnes semble être la clé de la réussite de plusieurs. Autant le recrutement d’un dirigeant clé a été stratégique pour le Groupe Cloutier et se veut prometteur pour le Groupe financier PEAK, autant il est important d’avoir une bonne équipe à la maison.
Martin Thibodeau admet d’ailleurs écouter les conseils de sa conjointe : «Elle m’a toujours poussé, mais je la consulte chaque fois que je dois prendre une décision importante. Si Caroline est d’accord, on embarque. Ça ne se fait pas tout seul une carrière, ça se fait en équipe et j’ai la mienne à la maison».
Pour 2017, nous vous souhaitons santé, bonheur et une ascension à la hauteur de vos attentes sur les marches de la réussite.
L’équipe de Finance et Investissement