Pierre Miron,
Le jury lui a decerné la mention spéciale innovation.
« Catalyseur d’une poussée de croissance technologique pour iA Groupe financier, Pierre Miron pilote la réorganisation des ressources afin d’en accroître l’efficacité. Il a à cœur l’innovation et prend des risques pour atteindre ses buts », déclare le jury du Top des leaders de l’industrie financière du Québec
Le vice-président exécutif et chef de la transformation chez iA Groupe financier, Pierre Miron, a du coffre. Il a plus d’un quart de siècle d’expérience dans la gestion des technologies de l’information appliquées au secteur financier, dont un peu plus de neuf ans à titre de responsable des opérations d’investissements et des technologies de l’information à la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Peu après son arrivée chez iA en 2018, il commande un inventaire des technologies favorisant le travail à distance. Constatant un « certain retard » de l’organisation, il prône alors l’accélération de la modernisation des équipements sur la base du principe du « n’importe où, n’importe quand et sur n’importe quel appareil. »
« Lorsque la COVID a frappé, nous avons été en mesure, en l’espace d’un week-end, de faire qu’environ 7 000 employés de l’organisation puissent travailler à distance. Le premier confinement s’est ainsi déroulé sans bris et sans perte de temps », dit Pierre Miron. Les conseillers n’ont pas été en reste.
« À l’échelle du Canada, environ 25 000 conseillers indépendants font affaire avec iA. Sous l’impact de la COVID-19, on a mis le paquet afin de les encourager à adopter les outils technologiques nécessaires à la continuité de leurs affaires. Cela a représenté un grand défi du point de vue organisationnel et technologique », dit-il. Au cours des prochains mois, Pierre Miron entend mettre en place un Bureau de la transformation du Groupe iA afin, notamment, d’accroître la rentabilité et l’utilisation des « actifs » de l’écosystème TI. Il s’agit d’éviter la multiplication de solutions existantes, d’en acquérir de nouvelles lorsque leur nécessité se fait sentir et de développer des applications maison lorsque leur valeur ajoutée s’impose. À titre d’exemple d’exercice futur de rationalisation des ressources, mentionnons un programme d’externalisation des services opérationnels de placements qu’a récemment impulsé Pierre Miron. Selon le vice-président exécutif, le champ de bataille se déplacera bientôt dans l’arène de la « personnalisation de l’expérience client ». Et le premier assureur de personnes au Québec (en parts de marché) ne lésinera pas sur les munitions. Pierre Miron aura les commandes d’un « budget d’investissement TI excédant les 500 M$ au cours des prochaines années ».
David Savignac, gestionnaire de portefeuille et cofondateur de Global Alpha Capital
Le jury lui a decerné la mention spéciale ESG.
En 2021, David Savignac, cofondateur de Global Alpha Capital, a recruté un gestionnaire de portefeuille ainsi que deux analystes, dont Elisabeth Lekhtman, spécialisée en environnement et affectée à l’évaluation des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) des sociétés à petite capitalisation.
L’information ESG de ces entreprises n’est pas toujours facilement accessible. La firme a donc mis au point sa propre méthode d’analyse basée sur cinq critères : la publication d’un rapport ESG, les actions sur le plan environnemental, la contribution à la collectivité, la gouvernance et la reconnaissance comme chef de file en matière d’ESG. La note au pointage justifie l’achat ou non d’une action, dit David Savignac : « Les entreprises ayant un pointage situé entre 3,8 et 4,5 se voient attribuer un taux d’actualisation moindre, car elles présentent moins de risque dans le portefeuille. Celles qui sont moins cotées voient leur taux d’actualisation ajusté en conséquence. »
Le rôle des analystes est essentiel dans le processus d’évaluation. Ils effectuent des entrevues régulières avec les sociétés ciblées et épluchent les rapports ESG des entreprises. Global Alpha, qui vote parfois contre la direction d’entreprise sur certaines propositions, gère ainsi des portefeuilles qui affichent entre autres des émissions de carbone relatives inférieures à celles de l’indice de référence. Le jury a salué cette approche novatrice en décernant à David Savignac une mention spéciale « pour avoir mis en place une méthodologie pour évaluer tous les aspects ESG jusque dans ses portefeuilles, ce qui est exceptionnel ». Le jury note également qu’il « contribue à la croissance de ce gestionnaire de portefeuille et à son succès ».
Fondée en 2008 par David Savignac, Robert Beauregard et Qing Ji, la firme peaufine depuis plusieurs années son approche ESG. « Il y avait un alignement des intérêts et des valeurs parmi les cofondateurs. On pouvait choisir des investissements tout en étant responsables », relate David Savignac. L’équipe de 14 personnes sert une clientèle située au Canada et aux États-Unis. Depuis 2015, l’actif sous gestion de Global Alpha est passé de 500 M$ à près de 7 G$. Plusieurs des clients sont des caisses de retraite d’États américains. « Les investisseurs veulent être rassurés sur le fait que le processus d’évaluation ESG est bien mené. On y croit vraiment », dit David Savignac. Signataire des Principes pour l’investissement responsable, créés en partenariat avec les Nations Unies, la firme a reçu la cote A+ pour sa gouvernance. Pour l’avenir, les associés souhaitent continuer à développer la stratégie d’investissement dans les pays émergents et à faire croître la firme tout en maintenant sa dimension humaine.
Erika Tatiana Fernandez, Vice-présidente, Finance, contrôle et ressources humaines, Chef de l’exploitation par intérim Groupe financier PEAK
« Grâce au soutien de Robert Frances et de son équipe, elle a contribué à la croissance de PEAK ainsi qu’à sa transformation technologique dans le but de mieux servir sa clientèle », a dit le jury.
Première femme à occuper le poste de chef de l’exploitation chez PEAK, elle a participé à l’implantation de pratiques exemplaires en matière de gouvernance et de respect des employés, autant sur le plan de la diversité que sur celui de l’inclusion. Au 31 octobre 2021, PEAK affichait un actif sous administration (ASA) de 13,6 G$, soit une hausse de 12% depuis le début de 2021 et de 20% sur 12 mois. En 2016, son ASA s’élevait à 8 G$, ce qui représente une croissance annuelle composée de 11% sur cinq ans. Le courtier regroupe plus de 1 500 conseillers qui servent quelque 150 000 clients. Malgré la pandémie, PEAK a conservé l’appui de ses employés (résultats des sondages hebdomadaires), a connu un excellent taux de rétention de son personnel et a procédé à un grand nombre d’embauches.
Marjorie Minet, Vice-présidente exécutive services-conseils en gestion de patrimoine, Mouvement Desjardins
« Chacun des réseaux qu’elle gère a connu en 2021 des résultats notables sur le plan de la croissance de même qu’au chapitre de leur taux net de recommandation. Elle s’efforce de faire vivre les principes ESG au sein de ses équipes », a indiqué le jury.
Pour les réseaux Gestion privée, Service Signature et Valeurs mobilières Desjardins – ce dernier soulignait en décembre 2021 son 30e anniversaire –, on enregistre des ventes nettes en forte croissance par rapport à 2020. Le taux net de recommandation s’établit à 76% de promoteurs, et 13% de personnes dont la loyauté a augmenté. Pour l’ensemble des réseaux d’offre spécialisée, l’actif total géré a crû de 18% en 2021 par comparaison à 2020 (au 31 octobre 2021). D’ici à la fin de 2022, il est prévu que Service Signature et Gestion privée exercent leurs activités dans le cadre réglementaire de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières.
François Provost, Vice-président régional, Ventes au détail, Est du Canada, Placements Mackenzie
« Son équipe et lui ont contribué à mettre fin à la séquence de rachats nets connue chez son émetteur jusqu’en 2015. Depuis, l’entreprise enregistre des ventes nettes en croissance. Il a appuyé son équipe afin de regagner la confiance des conseillers en leur offrant une valeur ajoutée », a dit le jury.
Pour Placements Mackenzie, les revenus du Québec ont presque doublé de 2015 à 2020, et 2021 s’annonçait comme une année record. En ce qui concerne la profitabilité, elle a aussi doublé depuis 2015. L’ajout de ressources et d’experts francophones établis au Québec a contribué à y accroître la pertinence de Placements Mackenzie. François Provost et son équipe ont déployé beaucoup d’efforts auprès d’établissements universitaires afin d’attirer des candidats respectant les critères de sa politique de diversité et d’inclusion. De janvier à septembre 2021, les ventes nettes de fonds d’investissement de l’ensemble des activités de Mackenzie étaient de 4,7 G$, par rapport à 2,4 G$ pour la même période de 2020.
Mario Rigante, Président régional, Québec, BMO Gestion privée
« Il a participé à la mise en place d’une série d’outils pour soutenir les conseillers de sa division. Il s’efforce de donner vie à sa vision d’offrir à ses clients une multitude de ressources financières et de l’expertise en gestion de patrimoine », a dit le jury.
Pour l’exercice 2021, le résultat net de BMO Gestion privée était de 704 M$ par rapport à 661 M$ pour la même période de 2020. La fusion de BMO Nesbitt Burns et de BMO Banque privée, en 2019, a permis de proposer une multitude de ressources aux clients, notamment des outils et des experts en planification financière et successorale, transition d’entreprises, fiscalité et philanthropie. Au 31 octobre 2020, 43 G$ d’actifs étaient gérés par des sous-conseillers qui ont intégré au moins une approche d’investissement responsable à leurs stratégies.
Martin Boulianne, Directeur de succursale Patrimoin Richardson
« Il contribue à faire croître ce courtier avec son équipe et à y créer un environnement de travail agréable pour celle-ci. Il donne vie à sa manière, au Québec, à la transaction de la firme qui a mené à sa nouvelle image de marque », a indiqué le jury.
Pour la période de 12 mois se terminant le 30 septembre 2021, les revenus moyens par conseiller s’élevaient à 1,26 M$ et les revenus totaux d’assurance de Patrimoine Richardson au Québec, à 647 000 $. C’est une hausse de 10 % et de 66 % respectivement par rapport à la même période en 2020. Les premiers ont connu une croissance annuelle composée (CAC) de 2,3 % de 2018 à 2021, et les seconds, de 21,3 %. Au 30 septembre 2021, l’actif moyen géré par conseiller était de 152 M$, soit une hausse de 14,3 % en un an et une CAC de 7% de 2018 à 2021.
Chez Patrimoine Richardson, la conformité est vue comme un outil de développement des affaires pour les conseillers, et au Québec, le taux de mise à jour requise des documents d’ouverture de comptes est le plus bas au Canada.
Avec la collaboration de Jean-François Barbe et Carole Le Hirez