après avoir joué au basketball au Collège Montmorency, à Laval, Charles Fortier s’est rapidement fait remarquer par des universités américaines. « Les États-Unis, c’est très glamour, mais je savais que je ne gagnerais pas ma vie comme ça, se souvient-il. Je voulais bâtir une carrière. »
Il a finalement enfilé le maillot du Rouge et Or de l’Université Laval et a commencé un baccalauréat en administration. « Je voulais me laisser des portes ouvertes dans plusieurs domaines, explique Charles Fortier, qui a ensuite obtenu un MBA. Comme on peut jouer cinq ans au basketball au niveau universitaire, j’ai voulu les maximiser ! »
Indécis quant à ses plans de carrière, il a choisi d’avancer et de multiplier les expériences.
Issu d’une famille d’entrepreneurs, il savait toutefois qu’il travaillerait à son compte. « J’ai toujours eu un intérêt pour les chiffres et, à l’université, je montais plein de petits projets d’affaires, se rappelle-t-il. Ça m’a probablement guidé vers ce domaine-là sans le savoir. »
Conscient des exigences du travail autonome, Charles Fortier a choisi de faire ses premières armes à la Great-West pour parfaire ses connaissances et gagner en crédibilité.
C’est en 2007 qu’il décide de faire le saut en fondant Planica avec trois associés, tout en jouant avec les Kebs de Québec, un club évoluant dans une ligue professionnelle mineure, l’American Basketball Association (ABA). « J’étais tout le temps sur la route. J’ai rapidement décidé de me concentrer sur ma carrière », précise celui qui a finalement remisé son maillot au vestiaire.
S’inspirer des autres
« Les débuts de carrière ne sont pas faciles », reconnaît Charles Fortier. Il a donc choisi de s’inspirer de conseillers qui obtenaient du succès. Et il s’est vite aperçu que ceux qui avaient les meilleurs résultats travaillaient avec une clientèle composée d’entrepreneurs et de professionnels de la santé.
« Ils ont de très bons revenus et ont besoin d’une panoplie d’assurances parce qu’ils sont travailleurs autonomes, indique Charles Fortier. Et comme ils n’ont pas de fonds de pension, ils doivent aussi cotiser pour leur retraite. »
Il a donc peu à peu multiplié les contacts, notamment dans les universités en médecine et en médecine dentaire. Aujourd’hui, Planica compte environ 1 200 médecins et presque 300 dentistes parmi ses clients. « Ça représente une grosse part de marché », se félicite le président.
Se dépasser
Pour Charles Fortier, la réussite est une question de persévérance. « Je n’ai jamais voulu avoir de patron, parce que les efforts, je veux les faire pour moi, explique-t-il. Je suis un bourreau de travail, comme Gregory Charles ! »
Il reconnaît volontiers que c’est le sport et la discipline qui lui ont permis d’obtenir de bons résultats scolaires et sportifs. « Plus on en fait, plus on est structuré. »
Tout comme sur un terrain de basketball, la compétition lui sert également de moteur pour se dépasser. « Quand on rencontre des obstacles, on a le choix de s’y attaquer ou alors de se concentrer sur ce qui va bien, illustre Charles Fortier. Je pense que les défis aident à s’améliorer. »
Un rassembleur né
À ses débuts, Planica était composé de quatre personnes. Dix ans plus tard, le cabinet de services financiers compte une trentaine d’employés et de collaborateurs.
Lui-même conseiller, Charles Fortier est souvent sollicité dans des tâches connexes, dont la gestion du personnel. « On vient souvent me voir quand il y a un besoin quelconque, dit-il. Il faut croire que j’attire ça ! »
Rien d’étonnant quand on sait que le basketteur a toujours revêtu la casquette de capitaine d’équipe. Il tient donc mordicus au travail collectif et à la réussite commune de l’organisation.
« Dans la vie, il y a un équilibre et l’ascenseur revient tout le temps, pense l’ancien joueur. Dans tous les cas, donner, partager et aider les gens, ça fait du bien ! »
Charles Fortier est d’ailleurs président des deux équipes de basketball du Rouge et Or de l’Université Laval et compte bientôt s’impliquer dans l’entraînement. « Ma fille de sept ans commence à jouer, se réjouit-il. Ce sport-là est à la base de beaucoup de choses dans ma vie. »