Lorsqu’un couple se sépare, chacun des membres va avoir d’autant plus besoin d’information, de conseils et de stabilité. Le fait que le conseiller soit familier avec leur situation respective représente un avantage indéniable.
C’est le cas notamment lorsque certains objectifs financiers doivent être revus, que la nécessité de repousser l’âge de la retraite s’impose, ou que la séparation entraîne la vente de biens immobiliers, générant du même coût de nouveaux besoins en terme de gestion d’actifs, illustre-t-elle.
« L’un des deux conjoints préférera peut-être se distancer et il faut respecter cela. Mais si la relation d’affaires est bien établie et qu’ils nous faisaient confiance en tant que conseiller ou planificateur financier lorsqu’ils étaient ensemble, chacun des conjoints devrait continuer à le faire », mentionne Angela Iermieri.
Le conseiller doit rester neutre et objectif. De même, il est impératif de rappeler à chacun, dès le départ, la confidentialité des informations, signale Angela Iermieri.
Le fait que l’on connaisse ou non l’autre conjoint ne doit pas être un facteur lorsque l’on analyse la situation de notre client, ni dans les recommandations que nous lui faisons, indique Angela Iermieri.
« Les conseils offerts doivent avantager la situation de notre client, mais pas au détriment de l’ex-conjoint. Non seulement il y a un risque de bris de confiance, mais de tels agissements contreviennent à notre mandat », invoque-t-elle.
« Durant la période de turbulence, il faut aussi se montrer particulièrement accessible pour répondre à leurs questions, que ce soit concernant leurs placements ou la fiscalité, les informer des changements susceptibles de marquer leur situation et expliquer comment les choses risquent d’évoluer », dit Angela Iermieri.
Le conseiller doit néanmoins faire attention aux recommandations qu’il donne et s’en tenir à ses champs d’expertise. « Si mon expertise concerne la planification de la retraite, le choix des placements, il faut s’en tenir à ce bout-là et ne pas hésiter à recommander des experts pour les sujets qui ne sont pas de notre compétence. »
Angela Iermieri rappelle finalement que le conseiller doit avoir en main un jugement de séparation ou une confirmation légale statuant sur la relation des deux conjoints avant d’effectuer le moindre transfert ou changement liés au compte de ces clients, « sinon il y aurait un bris de nos obligations ».