Les experts estiment que nous avons de 60 000 à 80 000 pensées par jour, soit en moyenne de 2 500 à 3 000 par heure. Notre cerveau est vraiment une machine incroyable !
Mais même si nous pouvons compter sur une telle machine à idées, 70 % de nos comportements sont automatiques, inconscients : ce sont de simples habitudes.
Une habitude est un comportement automatique qui nous permet d’accomplir plus de choses sans avoir tout le temps à penser, à analyser et à décider. Imaginez si vous deviez consciemment décider de quel côté vous lever le matin, la quantité de sucre et de crème à mettre dans votre café ou la route à prendre pour vous rendre au bureau… Vous seriez déjà épuisé mentalement à 10 h du matin !
Nous avons des centaines d’habitudes que nous activons tous les jours : certaines sont positives (prendre un verre d’eau citronnée en se levant le matin), d’autres le sont moins (procrastiner). De toutes les habitudes que nous avons, l’une ressort particulièrement à mon avis, une seule qui peut réellement tout changer : l’habitude d’hésiter.
Défier la peur
Vous voulez vous lever plus tôt pour faire de l’exercice ou méditer ; le réveille-matin sonne, vous hésitez, puis vous appuyez sur snooze… Vous désirez appeler une de vos relations LinkedIn qui pourrait devenir votre client ; vous hésitez, puis vous décidez plutôt de répondre à quelques courriels… Vous avez l’idée d’organiser un webinaire, un événement, un séminaire ; vous hésitez et, en fin de compte, vous ne faites rien et votre pratique d’affaires reste au même point…
Il y a une raison logique à l’hésitation : la peur. La peur de ne pas être à la hauteur, la peur de se faire dire non, la peur que ça ne fonctionne pas. Les études en neuroscience nous expliquent que la peur, c’est tout simplement le cerveau qui fait son travail : il veille à nous garder en vie, à rester dans «sa» zone de confort. Car, bien entendu, si vous vous aventurez dans l’inconnu, un tigre pourrait vous attaquer et vous manger – c’est toujours possible au centre-ville de Montréal !
Blague à part, l’hésitation, c’est tout simplement le cerveau qui est à l’oeuvre. Combien de fois ai-je entendu un conseiller me dire : «J’ai pensé à telle ou telle idée…» ou «J’aimerais bien faire telle chose…», et finalement, il n’est jamais passé à l’action.
À l’époque où je travaillais dans une firme d’investissement, je me souviens qu’une personne m’a demandé comment j’arrivais à me lever à 5 h le matin pour aller m’entraîner. Je lui ai répondu : «Ma philosophie, c’est « just do it » : je n’y pense pas, j’agis, tout simplement.»
Car dans ce moment d’hésitation, une sorte de dialogue intérieur s’active : mais je ne suis pas prête ; je vais faire un peu plus de recherche ; je suis trop jeune, trop vieux, trop ceci ou pas assez cela.
Il suffit d’une petite action
Alors que nous entamons le dernier sprint avant la fin de l’année, à propos de quel projet ou de quelle idée hésitez-vous ? Demandez-vous : qu’est-ce que je ferais si j’étais 10 fois plus courageux ? Qu’est-ce que je ferais si je savais que je ne peux pas échouer ?
Ainsi, la prochaine fois que vous aurez une idée, défiez l’habitude d’hésiter et passez à l’action ! Faites la plus petite action possible : envoyez un courriel, faites un appel, parlez de votre idée à quelqu’un. Cette petite action vous empêchera d’hésiter, car l’étincelle magique, c’est à l’extérieur de votre zone de confort qu’elle se produit.
Une action plutôt qu’un moment d’hésitation peut tout changer !FI
* stratège d’affaires et coach certifiée pour Développement des affaires Stratégist(e)