Dans un livre fourmillant de vie aux exemples plus surprenants les uns que les autres, un ancien agent du FBI met en garde contre l’intégration des nouvelles technologies à l’arsenal du crime organisé.
Marc Goodman affirme que la criminalité augmente de façon exponentielle : les adresses IP se changent en trois secondes et l’action des services policiers s’arrête aux frontières étatiques. «La pègre est toujours plus innovante et l’interconnexion des fichiers multiplie les cibles à l’infini», constate-t-il.
Goodman relève notamment des cas de piratage de données aux dépens d’utilisateurs de Dropbox, site gratuit d’entreposage de fichiers que bon nombre de lecteurs de ce journal utilisent.
Que faire ? Tout d’abord, être réaliste. Car lorsque c’est gratuit comme sur Dropbox, «nous sommes le produit», prêt à récupérer par les robots-escrocs. Traduit dans une langue claire, ce livre de plus de 600 pages surprendra les plus blasés.
Qui aurait prévu, par exemple, que l’Internet des objets entraînerait le piratage de stimulateurs cardiaques ? Que les criminels utiliseraient des logiciels de CRM ? Ou qu’on pourrait faire tomber sites web et centres d’appels pour aussi peu que 700 $ ?
Marc Goodman, Les crimes technologiques : les dessous et les dangers du numérique et du big data, Montréal, Édito, 2017, 672 p.