Devenu journaliste financier au magazine Vanity Fair après une carrière de 17 ans dans des banques d’affaires de Wall Street, il estime que seule la réforme radicale de la structure de rémunération des banquiers viendra à bout de la menace des banques trop grosses pour faire faillite. Selon lui, les primes à la performance ont créé une culture de prise de risques effrénée, sans contrepartie négative en cas d’échec. Il suggère de revenir à l’esprit qui régnait à Wall Street dans les années 1960, lorsque les dirigeants des banques d’investissement mettaient en jeu leur fortune personnelle par la formule du partnership. Les risques des mauvaises transactions étaient alors assumés en dernière instance par la fortune personnelle des associés. Ce petit livre de lecture aisée défend de façon convaincante l’utilité fondamentale de Wall Street. Toutefois, l’idée de rétablir le lien entre l’avoir personnel des hauts dirigeants et la fortune de leur entreprise est discutable. Pourquoi les dirigeants de Wall Street retourneraient-ils à une époque où ils pouvaient perdre jusqu’à leur maison ?
William D. Cohan, Why Wall Street Matters, New York, Random House, 2017, 192 p.